Il y a cinquante ans, Albert Uderzo et René Goscinny créaient à Bobigny (Seine-Saint-Denis) les personnages de Astérix et Obélix pour la sortie du premier numéro du magazine Pilote. La ville organisait le 15 octobre une journée de commémoration de cet événement. Une occasion pour certains de dénigrer la France et son passé.
Depuis le premier album paru en 1961, près de 325 millions d’exemplaires ont été vendus à travers le monde, le tout traduit en 107 langues et dialectes. Un tel succès ne pouvait laisser indifférent les «spécialistes».
«Astérix est un mythe, une réussite intemporelle et universelle. Les albums constituent un véritable travail de déconstruction, non seulement de l’histoire mais aussi des représentations de la société.» analyse Didier Pasamonik, journaliste, auteur spécialiste de la BD.
Entre fiction et histoire, les aventures du petit village gaulois d’Armorique seraient un savant mélange qui a permis de «sacrifier le mythe de la Résistance en France, parce qu’il la ridiculise», ajoute-t-il. «C’est une résistance sans combat, hormis les «baffes» que reçoivent les Romains, sans menace et sans mort.»
Pour le Bondy Blog : «Astérix né à Bobigny, créé par deux Français issus de l’immigration, dans une cité HLM : le ciel risque de tomber sur la tête des Gaulois de souche.»
Sources : Direct Matin (p.4), Bondy Blog
