Septième journée d’audition pour la mission parlementaire d’information sur le port du voile intégral. Quatre députés se sont déplacés mercredi à Lyon pour écouter sur le sujet élus locaux, associations anti-racistes™, féministes, fonctionnaires, médecins, principaux de collèges, etc.
Pascal Gaucherand, chef du service obstétrique de l’hôpital femme-mère-enfant, Daniel Raudrant, chef du service gynécologie des hôpitaux Lyon-Sud et Geneviève Beaumont, sage-femme. Tous trois disent la même chose : une augmentation depuis quelques années du nombre de femmes intégralement voilées qui refusent d’être soignées par du personnel masculin. Cela arrive, dans leurs services, en moyenne une fois tous les deux jours. Daniel Raudrant raconte un récent accouchement où, suite à une complication, un médecin de garde homme a dû intervenir pour sortir le bébé aux forceps. Le mari de la patiente l’a violemment frappé. Il a fallu le réanimer pour qu’il puisse terminer son intervention.
A leur suite, deux principaux de collège en zones dites sensibles™. Ils ne sont pas confrontés au voile intégral. Peut-être, avance Annick Teyssedre, principale d’un collège lyonnais, parce qu’il existe dans l’agglomération un lycée privé islamique, Al Kindi, où vont ces familles. Les deux principaux évoquent en revanche quelques soucis avec les sorties piscines. Ils dénoncent les médecins qui fournissent des certificats de complaisance à des jeunes filles pour qu’elles ne fassent pas de sport de l’année.
Une association féministe, Regards de femmes, vient demander l’interdiction pure et simple de toute forme de voiles religieux. Plus tard, Alain Jakubowicz, avocat de la Licra, pose la question de la nécessité d’une loi spécifique interdisant le voile intégral. C’est là toute l’inquiétude de Kamel Kabtane. Le président du CRCM et recteur de la Grande Mosquée de Lyon, répète sa peur d’une “stigmatisation de l’ensemble des musulmans de France” .
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