- Sarkozy : pas touche au bouclier fiscal
“Je ne toucherai pas au bouclier fiscal, car je crois au principe selon lequel on ne peut pas prendre à quelqu’un plus de la moitié de ce qu’il gagne. Si on laisse passer une exception, comme par exemple la CSG, ce n’est plus un bouclier”, a expliqué vendredi Nicolas Sarkozy dans une interview au Figaro. L’offensive était venu de la majorité elle-même. Présentant jeudi au nom de la commission des Lois qu’il préside un rapport sur “l’optimisation de la dépense publique”, Jean-Luc Warsmann (UMP) a jeté un beau pavé dans la mare. Avec ses 53 propositions, il voulait “ouvrir un débat public”, jugeant la situation des finances publiques suffisamment “grave” pour briser des tabous à droite. La commission des Lois préconisait notamment de retirer la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) du bouclier fiscal. Les Echos
- Habitat pourrait être vendu par son propriétaire suédois
Les propriétaires suédois d’Habitat, la famille Kamprad, envisagent de vendre l’enseigne d’ameublement et de décoration, a indiqué dimanche son PDG Mark Saunders, alors que ses ventes souffrent de la crise. La maison mère d’Habitat, le groupe Icaf Antillen, a mandaté la banque Lazard pour travailler sur ce dossier. Habitat emploie 1.574 personnes, dont environ 700 en France, selon une porte-parole de l’enseigne. Selon le Sunday Times, la famille Kamprad envisage de s’en séparer alors que les pertes du groupe se sont accélérées dans un contexte de baisse des ventes d’ameublement, en raison de la crise économique. Habitat détient des magasins en direct en France (26), Grande-Bretagne, Allemagne et Espagne. Il a également des magasins franchisés en Belgique, Finlande, Grèce, Ile de Man, Islande, Luxembourg, Norvège, Portugal, Suède et Turquie et s’apprête à ouvrir en Russie fin 2009. La famille Kamprad est surtout connue comme propriétaire du géant suédois de l’ameublement Ikea. Son fondateur, Ingvar Kamprad, est la première fortune de Suisse, où il s’est installé, évaluée fin 2008 entre 35 à 36 milliards de francs suisses. Ikea a supprimé 5.000 emplois dans le monde depuis le début de la crise économique. AFP (via RTBF Info)
- L’éditeur Wolters Kluwer France se paie la dette de ses salariés
En 2007, l’éditeur de presse professionnelle (Editions Lamy, groupe Liaisons…) est passé du jour au lendemain d’un résultat excédentaire à un très gros déficit. Ses filiales françaises ont fusionné entre elles, avant d’être rachetées par une autre filiale française, détenue par le même groupe de presse. Pour financer l’opération, le siège néerlandais a «prêté» 450 millions d’euros à Wolters Kluwer France, en sus d’un apport en capital de 300 millions. Le groupe français est d’autant plus endetté que les 450 millions «prêtés» par le siège néerlandais seront rapatriés dans la foulée aux Pays-Bas par le biais d’un versement exceptionnel de dividendes. Mais l’emprunt, lui, reste inscrit dans les comptes du groupe français qui, du coup, doit payer des intérêts… sur un argent qu’il n’a plus.
Des intérêts d’emprunt remontés aux Pays-Bas, près de 30 millions par an pendant quinze ans, et qui réduisent d’autant le résultat net. «Or la participation sur les bénéfices est assise sur le résultat du groupe. Conséquence : le montant versé a d’abord fondu sur 2007 avant de disparaître totalement l’année d’après», explique une salariée des éditions Lamy, qui a perdu près de deux mois de revenus (6 000 euros) suite au montage financier.
Parallèlement, un plan social de 177 emplois sur un millier, officiellement déconnecté de la situation financière de l’entreprise, a été validé vendredi par le tribunal de Nanterre.
Dernière conséquence : l’entreprise, devenue déficitaire, ne paie plus d’impôts sur les sociétés en France. Car l’argent remonté au siège néerlandais n’est plus du bénéfice (donc du profit) mais de l’intérêt d’emprunt (donc une charge). Une opération tout bénéf, puisque le taux d’imposition global du groupe Wolters Kulwer ressort à 18% en 2008, contre un taux de 33% en France. Libération
- Le P-DG de France Télécom exclut de démissionner
25 salariés de France Télécom se sont suicidés depuis février 2008. “Ce n’est pas quand le bateau est dans la tempête que le capitaine quitte le navire. Je dois l’amener à bon port, à un état d’entreprise humaine et prospère”, déclare Didier Lombard dans une interview au Figaro à paraître samedi. Le secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi, Laurent Wauquiez, a estimé vendredi que le P-DG de France Télécom n’était pas suffisamment proche de ses salariés. “Tout ne peut pas changer en une semaine, mais d’ici deux mois la situation devrait être plus sereine”, assure Didier Lombard dans Le Figaro. Didier Lombard s’est rendu jeudi soir à Lannion, quelques heures après le 25e suicide. Les salariés présents ont dénoncé une opération de communication et certains ont réclamé sa démission. Reuters