En 20 ans, le quartier des Rives-du-Cher a bien changé. Une évolution qui frappe hélas de plus en plus de quartiers confrontés à la “délinquance des jeunes”. Le site internet de la Nouvelle République donne la parole aux habitants de cet îlot, inquiets face à la dégradation notable de leur cadre de vie.
La population, « cosmopolite », n’accepte plus « les Gaulois ou les blonds » : « il ne fait plus bon être Français aux Rives-du-Cher, moi-même j’ai été insultée », témoigne une lectrice. «Ils sont sur leur territoire, comme ils disent ».
Les entrées d’immeubles sont continuellement squattées par des «jeunes » qui fument du cannabis et dégradent les lieux. « De nombreuses personnes voient, mais tous se taisent par peur de retrouver leur voiture brûlée». « Ce n’est pas Chicago, mais cela arrive à grands pas », confirme une autre habitante, présente depuis 30 ans, qui dénonce également les rodéos de quads et de mini-motos pétéradantes, le soir et jusque tard dans la nuit.
Une « maman qui a peur pour son fils » évoque « le quotidien d’un jeune de 18 ans » : jets de pierres incessants, insultes, coups de pieds dans le dos pour le faire chuter de son scooter ; un scooter que l’on retrouve fréquemment désossé, lorsqu’il n’est pas volé.
Face au mépris affiché du premier adjoint au maire, qui déclare que l’insécurité locale « fait doucement sourire le préfet », un habitant excédé répond de manière cinglante : « Les électeurs victimes des incivilités apprécieront le sens de la relativité de leur élu. (…) C’est précisément en regardant ce que sont devenus certains quartiers des grandes métropoles qu’il faut se demander comment agir pour éviter ces dérives. Et puis, constater à longueur de temps que ces troubles sont le fait d’une minorité sans être capable de la neutraliser, en dit long sur l’impuissance de notre société. (…) C’est vraiment trop facile pour ces politiques qui vivent bien au chaud dans leur quartier paisible de minimiser ces incidents. »
Sources : 1 (15 octobre) – 2 (16 octobre) – 3 (23 septembre)