“Zéro, bullshit, peanuts” : est-il besoin de traduire en bon français les propos de Jacques Attali qualifiant dans le journal israélien Haaretz du 16 octobre l’ampleur de l’antisémitisme en France ? Au cours de cet entretien, l’ancien conseiller de François Mitterrand s’agace de l’insistance du journaliste à l’entreprendre sur un sujet qu’il considère pour sa part comme un “non-problème”.
Ces propos, confirmés par M. Attali, ont “choqué” l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) qui, avec le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), veille à la dénonciation de tout acte antisémite. “S’il est important de dire que la France n’est pas antisémite, nous considérons que l’antisémitisme est un problème. Nous allons lui proposer de rencontrer des victimes d’antisémitisme”, nous a déclaré Arielle Schwab, la nouvelle présidente de l’association étudiante, qui devrait croiser M. Attali cette semaine lors d’un colloque à Jérusalem.
Décidément en porte-à-faux avec une opinion répandue dans la communauté juive française, M. Attali rejette également l’idée d’un “antisémitisme musulman” en France. “Bien sûr qu’ils sont contre la politique israélienne dans les territoires (palestiniens occupés). Bien sûr, que vous ne pouvez pas dire qu’il n’y a aucun problème. Mais ce n’est pas un problème politique.”
Source (Merci à Pierre 1er)
