Plusieurs engins incendiaires ont été lancés dans une salle du tribunal de Montbéliard. Ils ont provoqué un début d’incendie qui a causé de gros dégâts.
Le sinistre a été provoqué par plusieurs engins incendiaires jetés à l’intérieur de la salle au travers d’une vitre cassée. « Au total, trois ou quatre bouteilles ont été lancées dans la salle d’audience. Les travaux devraient durer plusieurs semaines », déplore le président du tribunal.
Ce n’est pas la première fois que le tribunal est la cible des casseurs. En 2000, des émeutiers en colère à la suite de l’interpellation d’un jeune du quartier de la Petite-Hollande (suspecté de plusieurs vols à main armée) avaient incendié un local à l’entrée du tribunal et caillassé les vitres, et depuis, trois autres attaques ont été opérées contre les locaux.
Le maire de Montbéliard demande à l’État « d’investir massivement dans la sécurisation du tribunal, en installant des caméras et des vitres anti-effraction.» Après enquête, 4 mineurs ont été placés en garde à vue (source) (2)
Noter que les officiels demandent de sécuriser le tribunal et non d’arrêter les casseurs. A ce sujet, réécouter Serge de Beketch :
Extrait : “On ne dit pas qu’il faut frapper très lourdement de peines de prison, d’expulsion ou de retour au pays les personnes qui se livrent à ces actes de violences, mais qu’il faut trouver des solutions sociales et économiques pour vivre en territoire occupé.”
Rappels sur Montbéliard :
• 18 sept 2009 : Face à la recrudescence de la délinquance de proximité, le commissariat de Montbéliard vient de créer la cellule anti-cambriolage (source)
• Aout 2009 : Harcèlement et violences sur le personnel de la piscine. Le maître-nageur est bousculé, jeté dans le bassin, et frappé de plusieurs coups une fois sorti de l’eau.. (source)
• 1 aout 2009 : Recrudescence de vols, agressions et dégradations en centre-ville. «Depuis un an, c’est de pire en pire. La situation devient insupportable. Même les clients le disent : ils commencent à ne plus se sentir en sécurité au centre-ville. Les auteurs ne reculent plus devant rien. On subit de plus en plus d’insultes en caisse. » (source)
• Avril 2009 : Halassane N’Diaye asperge sa prof de gaz lacrymogène. Pour un retard, la professeur avait refusé d’admettre en classe ce collégien âgé de 20 ans. [voir article LCI pour cette perle]. Il a alors proféré des insultes et des menaces : « Tu es raciste, sale pute. T’es une salope. Un jour, je vais te gazer ! ». Il est revenu muni d’une bombe lacrymogène avec laquelle il a aspergé le visage de l’enseignante à trois reprises. Propos tenus au tribunal : “Elle a eu ce qu’elle méritait ». Six mois fermes. (source)
• Février 2009 : un commandant de police sauvagement agressé. Jean-Bernard D. fait des courses dans un supermarché du quartier Velotte. Il surprend deux mineurs en train de molester une adolescente pour une histoire de cigarette. Il s’interpose en faisant état de sa qualité de policier. Un 3e homme arrive et lui assène un puissant coup de poing. Pendant que les deux mineurs l’insultent, le troisième continue à donner des coups de poings, de pieds et de genoux au policier. (source)
• Juillet 2000. 300 jeunes d’origine maghrébine pour la plupart, s’opposent violemment à la police qui cherche à arrêter « Momo », 25 ans, pour plusieurs attaques de banques. Le GIPN de Strasbourg est appelé en renfort, le quartier bouclé. Momo lâche par moments des rafales de mitraillette en l’air. Finalement Momo est arrêté. Les jeunes furieux lancent canettes, pierres et projectiles contre les policiers. Durant la nuit, des groupes de jeunes (y compris des 10-14 ans), conduits par une trentaine de « meneurs », cherchent à en découdre avec les CRS et à s’attaquer à divers symboles : la Cité de justice, la Caisse d’épargne, des boutiques. Ils continuent leur entreprise de casse, opérant par petits groupes. Plusieurs policiers et pompiers sont blessés, deux compagnies de CRS doivent intervenir, de nombreux bâtiments sont incendiés. Magasins mis à sac, nombreuses scènes de pillage. (source)
• 1992 : “La circonscription de Montbéliard détient le triste record d’augmentation de la délinquance dans le département du Doubs. Les vols et cambriolages augmentent de plus de 30%, les crimes et délits contre les personnes de 40%, les délits financiers de 75% et la toxicomanie de 7 p. 100. ” (Journal officiel du Sénat)