L’activité économique en Grande-Bretagne s’est contractée au troisième trimestre de 0,4% par rapport au deuxième trimestre, alors qu’une sortie de récession était attendue par les économistes. C’est le sixième trimestre consécutif de contraction du produit intérieur brut, du jamais vu pour le pays.
L’activité économique en Grande-Bretagne s’est contractée contre toute attente au troisième trimestre, réduisant à néant les espoirs d’une sortie de la récession, montrent les statistiques provisoires publiées ce vendredi par l’Office national de la statistique (ONS).
Par rapport au trimestre précédent, le PIB a reculé de 0,4% alors que les économistes s’attendaient à ce que le pays sorte de la récession, comme avant elle la France et l’Allemagne, avec une croissance de 0,2%.
Par rapport au troisième trimestre 2008, l’activité économique a reculé de 5,2%. Les économistes prévoyaient une baisse de 4,6%.
Il s’agit ainsi du sixième trimestre consécutif de contraction du produit intérieur brut (PIB) britannique, du jamais vu dans l’histoire du pays.
Plusieurs signaux étaient pourtant au vert.
La prime à la casse instaurée au printemps, qui avait permis d’enrayer l’effondrement des ventes de voitures neuves ; une baisse temporaire de la TVA, qui avait également soutenu la consommation intérieure ; l’activité industrielle britannique, dont le repli avait ralenti (-8 points sur les trois mois achevés en octobre, contre -31 points en juillet, selon la Confederation of British Industry) ; une livre sterling durablement faible, qui avait soutenu la demande pour les exportations britanniques.
Mais le pays affronte aussi un endettement très élevé, avec un déficit public qui devrait dépasser 12% du PIB sur l’année fiscale en cours, et une dette publique qui pourrait grimper à 93% du PIB en 2015, selon les calculs de l’Institut national de recherche économique et sociale (NIESR).
Autre point noir, un nombre de chômeurs qui ne faiblit pas, avec 2,47 millions de personnes recensées à fin juillet, les analystes s’attendant à ce que la barre des 3 millions soit passée dans les deux ans.
La Tribune