Les banques ne prêtent toujours “pas assez” pour soutenir l’activité économique et investissent à nouveau dans les produits financiers à risque, a affirmé jeudi le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria.
Grâce à l’aide apportée par les États durant la crise, “les banques ne feront pas faillite, bonne nouvelle. Mais elles ne prêtent pas assez et se tournent à nouveau vers des produits financiers” en profitant de “taux d’intérêts proches de zéro,” a déploré M. Gurria.
Selon le secrétaire général, la “confusion” qui existe dans certains pays entre banques d’investissement et banques de détail (pour les particuliers) constitue “un problème majeur.”
“Beaucoup de banques placent l’argent des déposants dans des investissements à risque“, a affirmé M. Gurria. “C’est ce mélange de culture qui a été à la source de la crise” et “ce problème doit encore être résolu,” a-t-il ajouté.
Cette idée d’une séparation entre banque de marché et banque de détail, souvent présenté comme un retour au “Glass-Steagall Act” américain de 1933 qui l’avait instaurée, a été soutenue mardi par le gouverneur de la Banque d’Angleterre Mervyn King.
M. Gurria juge toutefois que les États ont eu raison de venir en aide aux établissements financiers pour protéger “l’argent déposé par les particuliers” et garantir “la stabilité” de l’économie.
Mais il s’est montré réservé sur l’opportunité d’imposer une taxe sur les banques en l’échange du soutien des États, une idée qui fait actuellement son chemin en Europe.
“Le problème est de savoir comment on taxe. Certaines taxes sont plus ou moins favorables à la reprise de l’économie et de l’activité.” Boursorama