Mise à jour du samedi 24 octobre 2009 :
Nick Griffin dopé par son passage sur la BBC
Le parti d’extrême droite britannique BNP bondit dans les sondages après le passage controversé de son chef Nick Griffin dans une émission politique de la BBC jeudi soir, a indiqué une enquête d’opinion publiée ce matin dans le quotidien Daily Telegraph.
22% des 1.314 électeurs interrogés ont dit “envisager sérieusement” de voter pour le parti d’extrême droite après la prestation de son leader, selon le sondage YouGov. 4% des sondés voteront “sans aucun doute” en sa faveur tandis que 3% le feront “probablement”. 15% d’entre eux disent qu’il est “possible” qu’ils élisent quelqu’un du BNP.
Plus de la moitié des personnes interrogées estiment que le BNP a raison de “parler en faveur des Britanniques Blancs”, thème privilégié de la formation.
Nick Griffin, chef du British National Party et député européen, est apparu pour la première fois jeudi soir dans l’émission politique “Question Time”, enregistrée en public. Plus de huit millions de personnes ont regardé l’émission, soit environ trois fois plus que de coutume. Le leader du parti a dénoncé un “lynchage”, accusant la BBC d’avoir sélectionné l’assistance, souvent hostile.
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(Merci à MarcelVincent)
1000 contre-manifestants immigrationnistes ont manifesté devant le siège de la BBC pendant l’émission afin de protester contre la participation de Nick Griffin. 300 policiers étaient mobilisés.
Le leader du British National Party réussit son entrée sur le plateau de la BBC
(…) “L’islam n’est pas adapté à la Grande-Bretagne, juge-t-il. Il traite les femmes comme des citoyens de seconde zone.” Avant d’affirmer qu'”il y a de bonnes choses dans la religion musulmane”. Et de citer les contraintes qu’elle impose aux banques et qui auraient prévenu la crise financière qu’a connue la Grande-Bretagne il y a un an, “sous la houlette du Labour”.
“Ce n’est pas moi qui ai du sang musulman sur les mains”, a-t-il poursuivi. C’est, selon lui, le gouvernement et le Parlement qui ont envoyé des troupes en Irak et en Afghanistan.
Sur l’immigration, en revanche, M. Griffin a assumé l’essentiel de ses propos. Il a parlé du “génocide” dont seraient victimes les “indigènes britanniques”, c’est-à-dire les Ecossais, les Gallois, les Anglais et les Irlandais qui sont là depuis “la fonte des glaces il y a 17 000 ans”. “Un génocide, c’est quand on détruit une culture en empêchant les enfants d’apprendre cette culture”, a-t-il énoncé en citant une définition des Nations unies. (…)
Source : Le Monde
La décision de la BBC d’inviter le leader du parti d’extrême droite BNP à un débat télévisé jeudi, une première au Royaume-Uni, a relancé la polémique autour d’une formation revenue sur le devant de la scène médiatique depuis son succès aux élections européennes.
Nick Griffin, le chef du British National Party, formation qui refuse à ce jour tout non-blanc dans ses rangs, répondra jeudi aux questions des téléspectateurs. A ses côtés, quatre personnalités dont un écrivain noir, Bonnie Greer, et une responsable des Conservateurs d’origine asiatique.
Le tollé suscité par cette invitation est à la mesure de la répulsion inspirée par le BNP à une partie de l’opinion : manifestations anti-fascistes prévues, action en justice, appels à la BBC, débats dans la presse.
Le ministre chargé du Pays de Galles, Peter Hain, a écrit au directeur général de la radio-télévision publique pour lui demander de revenir sur sa décision. M. Hain argue que le BNP est une formation illégale : la justice vient de l’enjoindre à modifier ses règles d’adhésion discriminatoires, puisque n’acceptant que les “autochtones caucasiens”.
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Merci à Odyss