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En 2006, au Sénat, Lucette Michaux-Chevry, sénateur de la Guadeloupe, faisait la déclaration suivante :

« Je ne pense pas que l’on puisse reprocher ici à nos populations de rejeter leurs frères, notamment haïtiens, qui viennent chez nous chercher de la formation, des soins médicaux, et que nous avons toujours aidés.
Mais, aujourd’hui, force est de constater un dérapage qui n’est pas acceptable.
Les habitations fermées, les terres inexploitées sont envahies.
Les Guadeloupéennes accouchent dans les couloirs des hôpitaux parce que les Haïtiennes et les Dominicaines ont pris leur place.
La violence s’est instaurée.
La drogue est à la porte de nos collèges. Dans nos prisons (et c’est un avocat qui parle), il y a plus d’étrangers que de Guadeloupéens.
Sur le territoire français de la Guadeloupe, des transports organisés appartiennent à des Haïtiens, il existe une banque haïtienne, et je ne parle pas de la Martinique, non plus que de la Guyane, où la situation est particulièrement grave.

Au moment où deux cyclones viennent, une nouvelle fois, de frapper Haïti, le pays le plus pauvre du monde, c’est à la Guadeloupe, avec Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Marie-Galante, les Saintes et la Désirade, que nous devons régler les problèmes insurmontables qui en découlent.
Dire que la solution réside dans le développement des pays ACP – Afrique, Caraïbes, Pacifique -, c’est méconnaître les efforts entrepris par la France dans cette zone. La France est le pays qui a injecté le plus d’argent dans la Caraïbe pour tenter d’apporter des réponses concrètes à l’intégration des étrangers.
Mais nous continuons à avoir dans ce domaine une politique de générosité qui n’est plus tenable (…) Mais il y a autre chose qui nous fait très mai : c’est la mauvaise intégration des Domiens en France métropolitaine. Les étudiants de la Guadeloupe, de la Martinique ou de la Guyane se font traiter d’étrangers, parce que l’on n’a jamais réellement intégré la France ultra-marine dans le territoire européen de la France.
Pour de trop nombreux métropolitains, la France c’est l’Hexagone et la Corse. L’outre-mer n’en fait pas partie !
Et que l’on ne me parle pas de reconduite à la frontière : il suffit de prendre un bateau pour arriver aux Saintes, et quand on est aux Saintes, on rejoint la Dominique. Par avion, le vol dure sept minutes !
Cette commission d’enquête nous donnera l’occasion d’étudier les conséquences néfastes de cette immigration non contrôlée sur des territoires français.
Mes chers collègues, je vous remercie d’avoir pensé que les institutions de la République étaient en danger, mais l’identité culturelle de l’outre-mer l’est également : notre nourriture a changé, nos danses ne sont plus les mêmes, la langue haïtienne commence à être utilisée chez nous. Or nous tenons à préserver notre identité culturelle. »

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