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Le magazine titre : “Rebond illusoire de la consommation des ménages”.
Après avoir chuté cet été, les dépenses de consommation des mangés ont fortement rebondi en septembre. Mais cette embellie est essentiellement liée à la prime à la casse.

Christine Lagarde a dû pousser un ouf de soulagement à la lecture des chiffres de consommation à la rentrée : en septembre, les ventes de voitures neuves progressaient de plus de 10% en un mois.
Une performance qui a fait dire à la locataire de Bercy que “conformément aux anticipations du gouvernement, la consommation des ménages continue de résister”. Mais pendant combien de temps encore ?
Ce dynamisme tient en grande partie au succès de la prime à la casse.
Hors automobile, le moteur de la consommation tourne au ralenti depuis des mois. La sortie du dispositif s’annonce donc particulièrement délicate. Même si le gouvernement a prolongé la prime à la casse dans sa forme actuelle pour les véhicules commandés en fin d’année mais livrés début 2010, la rechute sera brutale.
Les expériences passées avec la “Baladurette” et la “Jupette” ont montré qu’après la fin du dispositif, les immatriculations de voitures sont retombées à un niveau inférieur à celui qui prévalait avant la mise en place de la prime.

Surtout, les pressions sur le pouvoir d’achat vont s’accentuer. Pour deux raisons.

D’abord, la remontée prévisible de l’inflation, dans le sillage des cours de matières premières et notamment du pétrole, va venir grignoter les maigres gains de revenus salariaux.

Ensuite, la poursuite de la hausse du chômage va mettre les rémunérations au régime sec.

Or, cette contraction du pouvoir d’achat risque de se heurter à la remontée du taux d’épargne.

Dans un contexte d’incertitude marquée sur l’avenir, la volonté des Français de reconstituer leur bas de laine s’est considérablement accrue. Pour preuve, les décollectes sur les livrets A en réponse à la baisse des taux de rémunérations sont aujourd’hui très inférieures aux précédents historiques.
Le taux d’épargne pourrait alors encore grimper, un frein majeur au redémarrage de la consommation et donc de la croissance.
L’Expansion

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