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La tradition d’Halloween, cette fête très populaire en Amérique et de plus en plus en Europe et en Asie, que l’on s’apprête à célébrer ce samedi 31 octobre, se perd dans la nuit des temps. Le terme lui-même est une abréviation du vieil anglais « all hallow even », qui signifie la « veille de tous les saints ». Mais son origine est beaucoup plus ancienne, vraisemblablement celte. Certains y voient aussi une célébration de la fin des récoltes et l’arrivée de l’hiver, ce passage entre la lumière et le noir avec la diminution du jour et l’allongement de la nuit.

Cette année, pour effrayer les enfants, on ne parle plus à New York du grand méchant loup, mais de Madoff, « le plus grand escroc de l’histoire américaine ». Toute la question est de savoir quel sera l’an prochain le masque le plus effrayant.

Quoi qu’il en soit, c’est aujourd’hui une grande fête populaire, avant tout des enfants à la recherche de bonbons et de sucreries. La formule magique « trick or treat », « je te joue un mauvais tour ou tu me donnes quelque chose », est connue dans le monde entier. Depuis longtemps, les adultes ont aussi découvert une occasion de se déguiser comme ils le souhaitent, souvent pour se donner des airs ­effrayants. Le grand gagnant, cette année, est Bernard Madoff, le financier américain qui purge actuellement une peine de prison de cent cinquante ans pour avoir escroqué des milliards de dollars. Enfin, lui ne doit pas sortir de prison. Mais c’est son masque qui fait un véritable tabac à New York.
Une très véné­rable entreprise de New York, Rubie’s Costumes Company, spécialisée dans les costumes et les déguisements de fêtes, en a déjà vendu plusieurs dizaines de milliers à travers tous les Etats-Unis. Seul celui de Michael Jackson pourrait mieux se vendre. Depuis sa création en 1950 par Rubin et Tillie Beige, initialement comme une boutique de bonbons et de jouets du Queens, un quartier de New York, Rubie’s s’est mondialisé et a pris pied en Europe en 1996. Si la filiale française ne vend pas directement le masque de Madoff, il était toujours possible de l’acheter sur Amazon.com. Sauf qu’hier le site de vente par Internet signalait que le stock était épuisé. Les Échos

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