Patrick Lozès, président du Cran (Conseil représentatif des associations noires de France), est favorable à un débat sur l’identité nationale. Mais à la condition que l’intégration et l’assimilation ne soient pas abordées. En effet, il ne souhaite pas que ce débat se transforme «en injonction» à la francisation pour les «mauvais citoyens» que seraient les nouveaux arrivants.
Au fond, je préfère m’assurer que ce débat sur l’identité nationale ne deviendra pas un «tribunal» où une partie des citoyens serait jugée par une autre partie.
Le débat qui commence concerne toute la société française sans exception, et ne doit pas servir à la définition d’une citoyenneté à plusieurs vitesses… où la charge de l’action pour se fondre dans une identité française prédéfinie reposerait asymétriquement sur les personnes tenues pour originairement étrangères. Nous nous éloignerions gravement du principe d’égalité.
En effet, il n’y a pas de notion d’antériorité dans le concept de citoyenneté. Il n’y pas de français plus français que les autres !
Il n’y a pas en France des «Français de souche» qui auraient des droits supérieurs ou un devoir de «francisation» envers les «nouveaux citoyens».En France, tous les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Saisissons, tous ensemble cette occasion pour définir ensemble non pas la France d’hier, mais la France de demain.
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