Suite au démantèlement de la “jungle” de Calais en septembre dernier, les clandestins afghans affluent sur Paris. Au mois d’août, confrontée à des agressions sur ses agents, la Marie de Paris avait déjà du fermer le square Villemin où dormaient de nombreux clandestins.
Chaque soir, environ 250 exilés, Afghans pour la plupart, font la queue en haut du quai de Jemmapes, près du métro Jaurès, pour bénéficier d’un repas chaud distribué par l’Armée du salut. Un peu plus bas, sur le pont Louis-Blanc, ils cherchent à monter dans un des trois bus Atlas qui les conduisent vers le centre d’hébergement d’urgence de la Boulangerie (18e arrondissement).
“De nouveaux exilés continuent d’arriver et, de plus en plus, ils veulent rester en France“, constate Mathilde Edel, éducatrice spécialisée travaillant au kiosque d’orientation et de soutien créé par la Ville de Paris et l’association France terre d’asile. La Ville de Paris et les associations appellent l’Etat à ses “responsabilités” pour qu’il ouvre des places d’hébergement supplémentaires et que puisse être assuré un suivi social et sanitaire. Dans deux courriers au premier ministre les 31 août et 20 octobre, le maire de Paris s’est même dit prêt à participer au dispositif.