Rappel : Le 3 novembre, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné l’Italie pour la présence de crucifix dans les salles de classe, disposition jugée contraire au droit des parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion. (relire)
• On assiste à une quasi-unité nationale en Italie. Le Corriere della Sera écrit :
“Le verdict de la Cour de Strasbourg a fait un petit miracle: celui de créer une quasi-unité nationale en défense du symbole du christianisme“. (source)
La droite italienne a attaqué le verdict de Strasbourg, rejointe le chef du Parti démocrate, Pierluigi Bersani, qui a lui aussi déploré que “le bon sens soit devenu victime du droit“. L’autre parti d’opposition Italie des valeurs a dénoncé “une réponse erronée à une demande de laïcité“.
• En Espagne, les organisations regroupant les écoles privées se sont insurgées contre cette décision “inadmissible et surprenante“, estimant que “si quelque chose de la sorte devait se passer en Espagne, il faudrait manifester avec force“. Mais les laïcistes ont demandé au gouvernement socialiste de Zapatero de s’inspirer de cette décision en exigeant le retrait immédiat des symboles religieux des établissements publics. En 2008, un tribunal de Valladolid saisi par un parent d’élève avait pour la première fois ordonné à une école publique de “retirer les symboles religieux des salles de classe“, suscitant la colère des catholiques. (article repris du Salon Beige)
• Nous en profitons pour rappeler l’article 2 du Traité de Lisbonne :
«L’Union respecte la richesse de sa diversité culturelle et linguistique, et veille à la sauvegarde et au développement du patrimoine culturel européen.»
(Texte intégral du traité)
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La ministre italienne de l’éducation Mariastella Gelmini s’est insurgée mardi contre la décision de la Cour européenne des droits de l’homme concernant la présence de crucifix dans les classes de la Péninsule. Le gouvernement italien a fait savoir qu’il présenterait un recours.
«La présence du crucifix dans les classes ne signifie pas une adhésion au catholicisme, mais c’est un symbole de notre tradition», a déclaré Mme Gelmini. «L’histoire de l’Italie passe aussi à travers des symboles : en les supprimant on supprime une partie de nous-mêmes. Dans notre pays, personne ne veut imposer la religion catholique», a-t-elle affirmé.
«Personne, et encore moins une cour européenne idéologique, ne réussira à supprimer notre identité. Notre Constitution reconnaît en outre, justement, une valeur particulière à la religion catholique», a-t-elle ajouté.
La Cour de Strasbourg a jugé mardi la présence de crucifix contraire au droit des parents d’éduquer leurs enfants selon leurs convictions et au droit des enfants à la liberté de religion. Les juges ont estimé que la croix pouvait aisément être interprétée par des élèves de tous âges comme un signe religieux, signe qui peut être perturbant pour des élèves d’autres religions ou athées.
Suite – (merci à Tass)