Reda, Mourad, Mehdi, Denis, Didier… Ils sont chauffeurs de taxis, chômeurs, techniciens, handballeurs, éducateurs de quartier. Ils ont entre 25 et 45 ans. Ils habitent une cité de l’Essonne. Pour eux, l’identité nationale, ne veut rien dire.
Mourad, éducateur de quartier, d’origine marocaine, se pose des questions : « Qu’est ce que l’identité nationale ? Qu’est-ce que c’est, être français ? Pour moi, être français, c’est aimer la France comme son pays d’origine, respecter ses lois, être dans le respect de l’histoire de chacun. C’est être ouvert d’esprit, démocrate et encourager l’égalité. Je sais ce n’est pas une mince affaire. »
«Encore un gadget électoral pour désigner les immigrés ! Vas-y ! » s’insurge Reda, Français de parents marocains. « Quoi, l’identité nationale ? Avec un ministre de l’intérieur aux idées racistes et un ministre de l’identité nationale au cynisme sans bornes », soupire Denis, un Blanc.
A cause de l’erreur d’un fonctionnaire français, sur un procès verbal, je galère depuis des mois pour avoir mon permis de conduire pour pouvoir travailler», raconte-t-il. «Alors que si j’étais blanc aux yeux bleus, ça ne se passerait pas comme ça. Mais putain, j’ai ma CNI, merde ! Eric Besson dit qu’il est fier. Eh bien moi, je ne suis pas fier. J’aime la France, je hais les Français.»
Didier est persuadé que nous sommes manipulés : « Militer pour des fondements abstraits comme “appartenir au même sol, à la même histoire, au même arbre généalogique“, tout ça pour prouver sa primauté sur les autres ? Non. Hitler est déjà passé par là. »
(Bondy Blog)