Ces dernières années, plusieurs grandes mosquées ont fleuri en France. Ces projets coûteux et laborieux n’aboutissent que lorsqu’ils sont soutenus par des maires. Mais de façon plus discrète, ce sont les constructions de petites mosquées qui vont se multiplier dans les années futures.
Ces grandes mosquées devraient rester l’exception. Elles sont «coûteuses, à la construction comme à l’entretien», glisse-t-on au ministère de l’Intérieur et des Cultes. À Créteil, en région parisienne, il a fallu plusieurs années et l’intervention énergique du maire pour rassembler les 5,5 millions nécessaires à l’édification du vaste bâtiment coiffé d’un minaret.
Désormais, «ces mosquées cathédrales sont supplantées par des projets plus modestes, municipaux, qui, eux, sortent de terre à vive allure, notamment en Seine-Saint-Denis», précise-t-on à Beauvau. Près de 200 chantiers sont en cours.
Le ministère ayant décidé qu’il ne modifierait pas la loi de 1905 sur le financement des cultes, les associations musulmanes comme les édiles se sont accommodés des possibilités actuelles, notamment de la solution des baux emphytéotiques. Quant au muezzin, aucune association ne l’a jamais demandé. Mais il reviendrait au maire, comme pour les cloches, de trancher.