Le 8 novembre 2005, à Stains, Jean-Jacques Le Chenadec, 61 ans, est mort sous les coups d’un voyou qui n’a pas supporté d’être regardé.
« On était descendu éteindre un feu de poubelles», explique son ami Jean-Pierre. « Il y avait un ami sur le parking. On a parlé.» Une bande de jeunes se trouvait non loin de là. «Ils ont jeté des cailloux, mais nous n’avons pas bougé.» Un individu s’est approché, capuche sur la tête :
– De quoi vous parlez ?
– De nos voitures ».
La conversation s’est arrêtée là. «Il s’est retourné, et m’a flanqué un violent coup de poing dans l’œil. Je me suis effondré. Quand je suis revenu à moi, Jean-Jacques était à mes pieds, dans une mare de sang.» Le “jeune” lui avait asséné un violent coup de poing en plein visage. Le retraité a été transporté à l’hôpital dans le coma. Et il est mort.
«Il faudrait faire appel à l’armée pour venir à bout de ces voyous. La force doit revenir à la loi et non pas aux crapules » déclare Jean-Pierre. (source)
Après la mort de J.J Le Chenadec, les médias ont annoncé qu’une autopsie allait être pratiquée «pour déterminer les causes exactes de la mort». Quand deux jeunes d’origine africaine meurent dans un transformateur électrique, la police, l’Etat et in fine tous les Français sont mis en accusation. Quand un Français d’origine française est frappé au visage à plusieurs reprises et s’écroule sous les coups, on s’interroge sur les causes de sa mort.
A l’époque, le maire de Stains (PCF) estime « hasardeux de faire un lien avec les violences urbaines et ce meurtre ». La police judiciaire de Seine-Saint-Denis est persuadée du contraire. Elle lance un “appel à témoins” garantissant “l’anonymat absolu”. Cela alors que tous les jeunes des environs disent connaître le coupable. (source)