Réaction de la communauté musulmane
Les communautés musulmanes d’Italie et plusieurs associations islamiques veulent porter plainte contre Daniela Santanchè afin de : « mettre fin aux vulgarités proférées contre le prophète de l’islam. »
C’est ce qu’a affirmé Elzir Izidin, le porte-parole de l’UCOII, l’Union des Communautées et Organisations Islamique d’Italie, dans une entrevue sur les ondes de CnrMedia : « Il faut voir si il y a possibilité de la poursuivre en justice parce que c’est réellement une incitation à la haine et cela est inacceptable. Nous étudions présentement comment nous allons procéder. Il est déplorable que lors d’un débat télévisé en direct on arrive à un niveau aussi bas culturellement et moralement. Ces déclarations sont une insulte à plus d’un milliard et demi de musulmans à travers le monde et au million et demi de musulmans vivant dans notre pays. »
Ahmad Vincenzo, président de l’Association des Intellectuels Musulmans Italiens, a quant à lui déclaré que : « Ces accusations portées hier contre le prophète Mahomet sont inacceptables et cherchent à provoquer des réactions semblables mais en sens opposé de la part des musulmans. Alors que maintenant la communauté musulmane vient de prendre position pour la défense du crucifix il faut que des personnalités comme Daniela Santanchè cherchent à provoquer des réactions incontrôlables en espérant que quelqu’un en vienne à insulter Jésus ou Moïse. Pour nous tous les prophètes sont sacrés et tous doivent être respectés, et il en va ainsi pour tous les symboles religieux de toutes les religions. » Ce musulman modéré invite par ailleurs : « les représentants des autres confessions religieuses à se distancer de ces accusations contre l’Islam. »
Source : Il messaggero (via Bivouac-Id)
Selon Daniela Santanchè, leader du Movimento per l’Italia, « Mahomet était polygame et pédophile, car il avait neuf femmes et la dernière avait 9 ans ». Les déclarations de D. Santanchè ont été faites pendant l’émission Domenica 5 sur Canale 5 pendant une intervention sur la décision de la cour européenne de Strasbourg d’interdire les crucifix dans les écoles.
La femme politique, qui fut candidate de la droite pour le poste de 1er ministre lors des élections de l’année dernière a suscité une vive réaction, aussi bien de la part de ses interlocuteur que de la part des musulmans présents dans le public. « C’est l’histoire » a répété Santanchè.
« Nous voulons parler de choses sérieuses, pas de vos horreurs », a répliqué Ali Abu Schwaima, président du centre islamique de Milan et de la Lombardie. Les deux se sont accusés réciproquement de ne pas se laisser parler. « Voilà votre ignorance, et celle de tous ceux qui sont comme vous, et qui n’ont pas d’autres arguments pour combattre ce que je dis » a dit Schwaima, pendant que Santanchè continuait de répéter « Pour nous il était pédophile ».
Sur le plateau, Sgarbi — critique d’art et homme politique italien — riait de bon cœur pendant que Barbara D’Urso (la présentatrice) ne savait plus ou donner de la tête [trad ?] . Même dans le public, la nervosité s’est faite sentir. Un musulman est intervenu assez vivement, mais, sans micro ses propos sont restés inaudibles.
Le président du centre islamique de Milan a répété à la fin que « le Christ est l’un des cinq prophètes principaux dans l’islam, et nous le respectons ainsi que le crucifix, même si nous pensons que c’est un « faux historique », nous ne demandons pas de le retirer des écoles ». De son coté Santanchè a répété « Nous n’écouterons jamais Mahomet qui était polygame et pédophile » et elle a invité l’Europe a se préoccuper du fait que « en Arabie Saoudite, on donne des enfants au cheiks ».
(traduction Jean Peuplus) (article d’origine)
