Selon Melanie Phillips, journaliste anglaise du Daily Mail, nous avons été idiots de croire que la gauche révolutionnaire avait été ensevelie sous les décombres du Mur de Berlin : elle est toujours vivace, et nous sabote de l’intérieur.
Melanie Phillips révèle que l’agit-prop anti-raciste s’inscrit dans un programme plus général de subversion des valeurs de la culture occidentale. Voici son article fondamental, traduit et condensé par nos soins.
Il y a vingt ans, de jeunes Allemands enthousiastes mettaient à bas le Mur de Berlin. Cet épisode historique provoqua l’effondrement de l’Union Soviétique. Mais l’idéologie communiste elle-même ne disparut pas : elle se réincarna en un avatar plus dangereux encore pour la civilisation occidentale.
Subversive
Le communisme soviétique était un système de pensée qui ambitionnait de renverser les structures de la société par le contrôle de l’économie et de la politique. Après la chute du Mur de Berlin, il s’est transmuté en une idéologie néo-communiste dont le but – non moins ambitieux – est de renverser la société occidentale par une transformation subversive de sa culture.
C’est le « marxisme culturel ». La solidité d’une société repose sur ses fondations culturelles : les structures et les institutions de l’éducation, de la famille, du droit, des médias et de la religion. En sapant les principes véhiculés par ces institutions, vous pouvez faire s’effondrer l’édifice social tout entier !
Cette idée fondamentale est due à un philosophe marxiste italien dénommé Antonio Gramsci. Sa pensée a été adoptée et mise en œuvre par les soixante-huitards – qui constituent, bien sûr, la génération détentrice du pouvoir aujourd’hui en Occident.
Gramsci a compris que le prolétariat ne se soulèverait jamais pour conquérir les leviers de « la production, la distribution et l’échange » comme le communisme l’avait prédit. L’économie n’était pas le chemin qui menait à la révolution.
Par contre, il croyait que la société pouvait être détruite si les valeurs qui la sous-tendaient étaient inversées : si ses principes fondamentaux étaient remplacés par ceux de groupes considérés comme marginaux, ou qui transgressaient activement les codes moraux de cette société.
Il prôna donc une « longue marche à travers les institutions » pour capturer les citadelles de la culture et les transformer en ennemis intérieurs secrétant une drogue hallucinogène qui mettrait les valeurs fondamentales de la société sens dessus dessous et sens devant derrière.
Cette stratégie fut appliquée à la lettre. Le haut est devenu le bas. Le bien est devenu le mal. Le juste est devenu l’injuste. Et vice-versa.
La cellule familiale traditionnelle a éclaté. La “famille recomposée” ou la “tribu” est devenue la nouvelle norme.
L’éducation nationale a été démolie. Sa doctrine centrale, qui était de transmettre une culture aux générations successives, a été remplacée par une approche « centrée sur l’enfant » qui a fait se répandre l’illettrisme et l’ignorance, et a érodé la capacité à penser de manière indépendante.
Méfaits
La loi et l’ordre ont été pareillement ébranlés. Les criminels restent impunis parce qu’ils sont « victimes » de la société.
Le « droit-de-l’hommisme », souvent appelé « politiquement correct », a renversé toute notion de moralité en excusant tous les méfaits des groupes de « victimes » auto-désignées sous le prétexte fallacieux qu’ils n’étaient pas responsables de leurs actions.
Le féminisme et l’anti-racisme ont transformé chaque homme et chaque Blanc en un ennemi du genre humain, présumé coupable jusqu’à ce qu’il donne des gages de bien-pensance.
Ces idées ont conquis l’intelligentsia, les universités et les médias – et c’est pourquoi la télévision est institutionnellement biaisée en faveur du politiquement correct.
Totalitaire
Le plus terrifiant, c’est que ces idées forment une idéologie totalitaire qui étouffe systématiquement les contestations, comme à la bonne vieille époque du Politburo. Ainsi, ceux qui s’opposent à l’adoption des enfants par un duo d’homosexuel(le)s se font arrêter. Ceux qui s’opposent à l’immigration de masse se font traîner dans la boue et accuser de « racisme ».
Dans ce système de pensée, le nationalisme est la cause de tous les maux de la planète, précisément parce que les nations occidentales incarnaient les valeurs occidentales. D’où l’essor d’institutions ou de doctrines supra-nationales telles que l’Union Européenne, l’Organisation des Nations Unies, le droit international, ou la législation des droits de l’Homme, qui prennent le dessus sur les lois et les valeurs nationales.
L’inexorable renforcement de l’Union Européenne montre que la victoire sur l’un des deux régimes totalitaires en Europe – l’Union Soviétique – a été suivie de près par une capitulation en rase campagne devant l’autre.
En effet, la République Populaire de l’Euroland place la loyauté envers elle-même au-dessus de la loyauté envers les nations qui la composent et leurs valeurs. Elle a refusé de s’engager dans sa Constitution à préserver le christianisme, qui est pourtant le fondement de la morale occidentale.
À la place, elle milite pour un relativisme moral et culturel qui dresse les groupes les uns contre les autres. Elle donne le pouvoir suprême à des bureaucrates qui promulguent les règles de la « diversité » et punissent tous ceux dont le comportement est suspect.
Le Rideau de Fer a été remplacé par la Massue Multicolore que nos commissaires culturels font tournoyer avec dextérité pour pulvériser les attitudes « non conformes », et transformer la société occidentale en un univers post-chrétien et post-moral.
Lénine aurait été comblé.