Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a écrit, mardi 10 novembre, au premier ministre, François Fillon, pour lui demander d’assouplir les conditions de régularisation des salariés clandestins, pour la plupart africains. Il déplore que «le non-règlement de ce conflit perturbe l’activité économique de la capitale».
«Il devient urgent qu’une nouvelle circulaire harmonise les documents nécessaires pour la constitution des dossiers individuels et assouplisse les conditions de régularisation de ces travailleurs sans papiers sur l’ensemble du territoire», réclame Bertrand Delanoë.
Selon lui, «la situation précaire de ces salariés les plonge dans une insécurité professionnelle totale vis-à-vis du droit du travail et les expose à des risques d’abus importants». «Les régularisations effectuées en 2008 ont été marquées par des inégalités de traitement selon les départements, et la liste des métiers concernés s’est avérée trop limitée», estime aussi le maire.
Plus de cinq mille travailleurs immigrés sans papiers sont en grève dans mille deux cent cinquante-trois entreprises, essentiellement dans le BTP, le gardiennage et la restauration, pour demander leur régularisation, selon le dernier décompte donné vendredi par la CGT. Le mouvement a été lancé à la mi-octobre par les sans-papiers, dont la plupart sont africains. Sont notamment demandés l’abaissement de la durée de séjour en France de cinq à trois ans pour la régularisation, l’entrée dans le dispositif des personnels de sécurité et la prise en compte du travail au noir. Quatre réunions ont déjà eu lieu entre les représentants syndicaux et le ministère de l’immigration.Source : Le Monde (Merci à Didgori)