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Le marché des produits dérivés qui a été au centre de la crise financière, rebondit. Il retrouve son niveau du second semestre 2007 avec 600 trillions de dollars soit 10 fois le PIB mondial.

Avec plus de 600.000 milliards de dollars, le marché international des produits dérivés a retrouvé en juin 2009 ses niveaux du second semestre 2007, selon un rapport de la Banque des règlements internationaux (BRI) publié mercredi.

Mais le marché de ces contrats financiers permettant de se couvrir contre la baisse ou la hausse d’un actif ou de spéculer, n’a pas encore rattrapé son niveau record de 683.000 milliards du premier semestre 2008.

Après une baisse de 20% au second semestre 2008 par rapport au trimestre précédent, le marché a enregistré une croissance de 10% sur les 6 premiers mois de l’année 2009 à 605.000 milliards de dollars (402.700 milliards d’euros).

La reprise de la confiance sur les marchés financiers a redonné de la vigueur aux marchés dérivés, dont le poids et le manque de transparence restent un sujet de préoccupation pour les régulateurs.

Ce marché, où interviennent notamment les grandes banques d’affaires et les hedge funds, reste toujours hors du champ de la régulation financière. Les contrats sont créés spécifiquement pour les clients qui les achètent de gré à gré (OTC), sans enregistrement dans une chambre de compensation.

La faillite de Lehman Brothers, en septembre 2008, a révélé l’extrême fragilité de ce marché, alors qu’il joue un rôle important pour de nombreuses transactions financières.

Au fil du temps, ce marché a pris une importance considérable sur la planète finance. Il représente plus de trois fois plus que le montant total des actifs financiers gérés dans le monde (actions, obligations privés et publiques, dépôts bancaires) et plus de 10 fois le PIB mondial.

Selon l’étude du cabinet de conseil McKinsey, la capitalisation mondiale atteignait 194.000 milliards de dollars en 2007 avant que la crise ne prenne une ampleur jamais vue depuis les années 1930.

E24

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