Toulouse – Depuis le mois de janvier, les braquages à main armée font exploser les statistiques départementales. Hôtels, tabacs, magasins, plus aucun commerce n’est épargné.
Une hausse de plus de 42% pour les braquages avec arme à feu depuis janvier : en moyenne, un vol à main armée est perpétré tous les deux jours et demi. Des chiffres auxquels il convient d’ajouter les statistiques des “vols avec violences”, au cours desquels les braqueurs utilisent non plus une arme à feu mais un couteau, une barre de fer ou une bombe lacrymo : on dénombre plus de six “vols avec violence” par jour.
Le laxisme judiciaire serait l’une des explications de l’explosion des braquages à main armée : « Ces vols, très traumatisants pour les victimes, sont trop souvent dépénalisés par la justice. Autrefois, la comparution devant les assises était la règle. Aujourd’hui, même pour un braquage de banque, on peut se retrouver devant un tribunal correctionnel », regrette un gendarme. Reste que les commerçants toulousains sont les premières victimes de l’incurie des pouvoirs publics : déjà durement frappés par la récession économique, ils sont aujourd’hui la cible d’une délinquance qu’ils jugent «omniprésente». «Il va falloir qu’il y ait une prise de conscience politique très vite, car on risque d’arriver à des situations tragiques. Certains propriétaires de boutiques n’en peuvent plus », avertit le président d’un syndicat de commerçants.