La ville d’Angers est débordée : pour le seul mois d’octobre, 173 clandestins venus du Soudan, de Somalie, d’Érythrée mais aussi d’Arménie, de Roumanie, du Kosovo … ont fait exploser les structures d’accueil mises en place par la municipalité. L’«hospitalité» de la ville (PS) et les moyens mis à disposition des clandestins expliquent cet afflux qui mobilisent «associations» et partis de gauche.
«C’était pourtant bien huilé », regrette Jean-François Fribault, directeur de l’Espace Accueil qui fournit une domiciliation administrative, un hébergement.
Jusqu’à présent, les réfugiés étaient accompagnés par des travailleurs sociaux, des juristes et des traducteurs pour constituer leur dossier de demande d’asile. En octobre, Espace Accueil a dû en laisser 140 sur le carreau. «On est submergés par un phénomène qui nous dépasse », constate Claude Andreau, de la Pastorale des migrants.
En un an, les demandes d’asile ont bondi de 78 % (contre 30 %, en moyenne, en France). La raison d’un tel «succès» ? L’hospitalité ! Celle des collectivités locales, d’abord. La municipalité a dépensé, cette année, un demi-million d’euros : en repas, cartes de transport, secours d’urgence. Chaque jour, les squatters vont se doucher, petit-déjeuner et déjeuner dans les structures qu’elle a mises en place pour les sans-abri.
Le conseil général (de droite) a affecté 1,8 million dans l’Espace accueil et l’aide aux enfants. Le préfet ne cesse d’intervenir auprès du ministère de l’Intérieur. Il vient d’obtenir 380 000 €, ce qui porte la participation de l’État a un million d’euros pour les demandeurs d’asile de l’Anjou, en 2009.
« N’oublions pas que l’asile est un droit international garanti par la convention de Genève », rappelle Paola Dessart, du collectif de soutien aux sans-papiers. Une quinzaine de militants ouvrent les squats, livrent la nourriture, inscrivent les enfants à l’école et paient de leur poche quand c’est nécessaire. Anarchistes, Verts ou sympathisants du Nouveau parti anticapitaliste, ils tirent à boulets rouges sur la mairie pour obtenir davantage de subsides. Au grand dam du maire.Source : Ouest-France (Merci à knocke)