Sonia Imloul vient de publier un rapport sur la polygamie en France dans lequel elle formule dix propositions pour mettre fin à cette pratique, officiellement interdite. Parmi les mesures incitatives à la «politique de décohabitation», l’obtention d’un titre de séjour, de la nationalité, des cours de français ou l’ouverture d’un compte bancaire.
Ce phénomène «porte atteinte à l’égalité homme-femme, pilier de notre République», écrit l’auteur du rapport, Sonia Imloul, responsable d’une association de prévention de la délinquance en banlieue parisienne et membre du Conseil économique et social, une assemblée consultative.
La polygamie fait du logement familial «une prison pour les épouses», où la promiscuité favorise «de très fortes tensions internes» entre ses occupants, écrit-elle également dans ce rapport publié par l’Institut Montaigne, un cercle de réflexion s’intéressant notamment aux questions de cohésion sociale.
Une estimation de la commission nationale des Droits de l’homme faisait état en 2006 de 16.000 à 20.000 familles polygames en France, soit 200.000 personnes, essentiellement en région parisienne. La pratique concerne essentiellement des familles originaires d’Afrique noire.
Source : Le Figaro