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Des supporteurs ont escaladé les murs du Capitole, pour hisser le drapeau algérien sur le bâtiment, emportant par la même occasion les drapeaux européen, français et occitan. Un premier bilan de la soirée faisait état d’une vingtaine de voitures brûlées et des containers incendiés.

Scène quasiment identique après le match Algérie-Rwanda du 11 octobre 2009 :

Jean-Paul Makengo, l’adjoint à la diversité de la Mairie de Toulouse réagit après les débordements qui ont suivi le match Algérie Egypte

Comment analyser vous le symbole du décrochage du drapeau français et son remplacement par le drapeau algérien ?

Il y a deux choses. On peut d’abord y voir la bêtise d’un groupe de supporters qui ne doit pas être confondue avec le fait de ne pas aimer la France.

Mais nous sommes également face à des publics qui souffrent d’un déficit de fierté, et dès qu’une population stigmatisée peut exister collectivement, elle le manifeste sur la voie publique. Malheureusement ça se fait souvent par des dégradations où en s’attaquant aux symboles de la République. En général, des gens à qui la société renvoie systématiquement une image négative d’eux-mêmes finissent par exhiber leur différence comme par provocation. Mais il ne faut par faire l’amalgame entre des supporters « qui font les cons » et un repli communautariste.

Que préconiseriez-vous pour venir à bout de ces réactions paroxystiques ?

Pour que cela s’arrête, il faut que l’effort vienne des deux côtés : que ces populations intègrent qu’elles sont françaises à part entière, et que de son côté la France les considère également comme des Français. On ne peut pas leur demander de faire des efforts pour venir vers nous, si on les renvoie en permanence à leur différence. source

Réécouter : Malika Sorel : « Ces gens ne sont pas français »

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