Malika Sorel – France Culture – Répliques – 13 décembre 2008 – Extraits
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Esclavage, colonisation et repentance
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« Ces problèmes d’intégration, on les retrouve de la même manière dans des pays qui n’ont aucun passé colonial. C’est une manipulation. Ces lois mémorielles — et c’est une véritable inflation à laquelle nous avons assisté — ont conduit à créer des divisions au sein de la société, puisque chaque communauté revendique sa part de mémoire. D’où cette tentation de toujours vouloir culpabiliser les Français, et de demander à la France de se repentir.
Il ne faut pas se voiler la face. Ce n’est absolument pas pour construire une mémoire partagée que tous les dossiers de lois mémorielles sont mis sur la table, mais pour récupérer des avantages. La discrimination positive, c’est-à-dire l’introduction de l’inégalité, en est un exemple.
On dit aux Français : « c’est au nom de l’égalité que nous allons vous imposer l’inégalité. Vous allez payer de manière individuelle ce que vos ancêtres ont commis». Moi, en tant que descendante d’arabes, il serait pour moi tout à fait inadmissible qu’on vienne aujourd’hui me demander des comptes et payer pour ce que mes ancêtres arabes ont fait. Et tout le monde le sait, l’esclavage n’est pas l’apanage des sociétés occidentales. Il a aussi été le fait des sociétés arabes et des noirs de l’Afrique.
C’est un sujet qui vient injecter de la haine dans le cœur des enfants issus de l’immigration. Depuis 30 ans, ce sujet de l’immigration et de l’intégration a été instrumentalisé, et je renvoie tous les partis politiques dos à dos. (…)
On exploite l’image de Barak Obama de manière complètement indécente pour dire “Faisons en sorte qu’un Obama arrive [en France], faisons des statistiques ethniques, faisons la discrimination positive». Obama, en mars 2008, a longuement parlé de la discrimination positive. Il explique que c’est un poison qui a conduit la société américaine dans une impasse raciale dont ils n’arrivent pas a sortir. »
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