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Les doutes sur la vitalité de la croissance aux États-Unis ont refait surface la semaine passée avec plusieurs indicateurs économiques décevants et une mise en garde du chef de la banque centrale américaine.« Il est possible qu’il faille encore quelques mois avant que l’embauche reparte pour de bon aux États-Unis. Tant que ça ne sera pas arrivé, les investisseurs ne devraient pas être convaincus de la viabilité de la reprise », estiment Piero Ghezzi et Christian Broda, économistes de Barclays Capital.

Annoncée mercredi, la chute surprise des mises en chantier de logements en octobre, qui a effacé presque six mois de gains, est venue rappeler que le rétablissement complet du marché immobilier prendrait du temps, alors qu’il est primordial pour asseoir la croissance. « Un temps considérable » même, si l’on en croit Sandra Pianalto, l’une des dirigeantes de la banque centrale (Fed).

Les autorités politiques et monétaires ne cessent de répéter que les États-Unis ne sont pas tirés d’affaire, et le président de la Fed, Ben Bernanke l’a redit lundi sans détours. Le président américain Barack Obama n’a guère fait preuve d’optimisme non plus, en évoquant l’éventualité d’une « récession en double creux » si les États-Unis continuent « à s’endetter toujours plus. »


Autre déception, la hausse de la production industrielle (+0,1% en octobre), a été beaucoup moins forte que prévu et due uniquement au secteur de l’énergie, la production des mines et des manufactures ayant reculé pour la première fois en quatre mois.

Les chiffres des ventes de détail, ont montré un fort rebond en octobre (+1,4%) mais celui-ci n’a pas effacé le recul de septembre ni les craintes que la consommation des ménages ne puisse jouer son rôle traditionnel de moteur de la croissance avant un certain temps. Pour les économistes du cabinet IHS Global Insight, la semaine a fait apparaître « la fragilité des fondations de la croissance. »

Le redressement de l’économie résulte « plus que de facteurs purement temporaires, » mais la croissance devrait suivre un rythme « modéré ».

Surtout, le chef de la Fed a fait part des « grandes inquiétudes » que suscitent en lui « la faiblesse de l’activité de prêt des banques et la hausse continue du chômage », dont le taux atteignait 10,2% fin octobre, du jamais vu depuis 1983. Pour M. Bernanke, « le mieux que l’on puisse dire à propos du marché du travail à l’heure actuelle est que sa dégradation pourrait se faire plus lentement. »

Sur les marchés financiers, des difficultés persistent. En ont témoigné cette semaine la ruée continue des investisseurs vers l’or, et un rendement négatif sur le marché obligataire pour une obligation d’État américaine à deux mois (-0,03%), deux signes montrant que les capitaux ne savent pas encore bien à quel saint se vouer.

A Washington, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a indiqué jeudi que les députés préparaient de nouvelles mesures de relance pour favoriser l’emploi, tout en réfléchissant à la réduction du déficit.

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(Merci à Pakc)

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