La crise des économies développées est sans précédent depuis 80 ans, tant les destructions de richesse sont importantes, et le retour à un régime de croissance antérieur semble éloigné, sinon impossible, estiment les économistes de Groupama Asset Management.
“La production industrielle a effacé depuis début 2008 plus de 10 années de croissance” a déclaré Laurent Berrebi, directeur des études économiques chez Groupama AM.
Michel Aglietta, professeur à l’université Paris-Ouest et conseiller économique de Groupama AM, a estimé que la sortie de crise serait semée d’embûches et que la destruction de richesse a été telle que les pays développés ne pourront retrouver ni le niveau de richesse ni le rythme de croissance potentielle dont ils jouissaient avant la crise.
“La crise financière dans les pays occidentaux s’apparente au Japon par l’ampleur de la déflation des bilans, la progression des dettes publiques, le ralentissement des revenus salariaux et la déflation des prix.” Le seul moyen dont disposent les entreprises pour améliorer leur rentabilité est la réduction de la masse salariale qui va de pair avec les suppressions de surcapacités. La dérive de la dette des États va peser sur la conjoncture dans la mesure où un retour à un niveau d’endettement soutenable va nécessiter des hausses d’impôt.