A deux jours du conseil national de l’UMP, qui doit lancer sa campagne régionale, et deux ans après la promotion au gouvernement du trio Dati-Yade-Amara, une quinzaine d’élus locaux UMP dits «de la diversité» réclament des listes «épousant mieux la réalité de la société française».
Alors que l’UMP dévoile progressivement son casting en vue de la campagne régionale, l’inquiétude monte chez ces élus locaux: «Les dernières tractations ne préfigurent rien de bon pour la diversité. Combien de têtes de liste issues des minorités dans les 22 régions? Combien dans les 95 départements de France métropolitaine? Il semble que l’on s’oriente vers aucun», écrivent-ils.
Il ne s’agit pas, pour eux, de demander de réserver des postes ou d’instaurer des quotas, insiste Kamel Hamza, conseiller municipal de la Courneuve (Seine-Saint-Denis) et fondateur de l’Aneld (Association des élus locaux de la diversité): «Nous ne venons pas quémander.»
Un an après l’élection de Barack Obama aux Etats-Unis — l’Aneld avait été créée dans la foulée — qui leur avait laissé espérer une prise de conscience des partis français, les élus de droite d’origine immigrée s’impatientent: «Nous ne pourrons accepter, une nouvelle fois, d’être des supplétifs, des alibis médiatiques ou les cautions de notre famille politique car nos concitoyens nous regardent et attendent beaucoup notre candidature en position éligible.»