Depuis dix jours, plusieurs actes de violence ont été commis dans des bus de la RATP. Un conducteur a été frappé au visage. un autre a été aspergé d’essence. Dix jours plus tôt, deux bandes s’affrontaient…
Hier matin, au Kremlin-Bicêtre, un jeune homme monte, sans titre de transport, dans un bus de la ligne 186. Le conducteur lui demande de descendre. Le jeune homme refuse. Le ton monte et le passager assène trois coups de poing au visage du machiniste. L’agresseur a été placé en garde à vue.
Mardi, deux voyageurs avaient déjà eu une altercation avec un machiniste de la ligne 308. Ils reprochaient au conducteur de ne pas avoir marqué un arrêt alors qu’ils n’en avaient pas fait la demande. Mécontents, ils ont aspergé le machiniste d’essence. Ce dernier a fini par stopper son véhicule, place Rodin, à Champigny. Les deux hommes en ont profité pour prendre la fuite. La RATP a déposé plainte.
Il y a dix jours deux bandes rivales de Bonneuil et Créteil s’étaient affrontées dans le bus 117 reliant la préfecture à la gare RER de Champigny-Saint-Maur. « Certains étaient armés de hachoirs et de marteaux. Plusieurs voyageurs ont été bousculés au cours de la rixe, d’autres incommodés par des gaz lacrymogènes mais, par chance, personne n’a été blessé », raconte Alain Sutour, secrétaire de la CGT-Bus.
Face à cette montée des violences, le syndicat réclame à sa direction un « accompagnement renforcé » des bus. « Ce que nous souhaiterions, c’est avoir un niveau de sécurité égal à celui de certaines lignes des Hauts-de-Seine et de Seine-Saint-Denis », indique Alain Sutour. Depuis mi-novembre, sept bus circulant dans ces départements sont escortés par des unités spéciales de la police. « Ce système existe depuis dix ans dans le Val-de-Marne », rétorque un porte-parole de la RATP, qui assure que le 117 et le 308 font d’ores et déjà l’objet d’une « surveillance accrue ».Source : Le Parisien