Depuis l’agression de deux contrôleurs sur le Paris-Beauvais, des policiers de la SNCF tentent de sécuriser la ligne. Chaque jour, 5000 voyageurs empruntent cette ligne reliant la banlieue à Paris. Retards, agressions, incivilités, la ligne a très mauvaise réputation depuis de nombreuses années.
Pour certains, c’est la ligne la plus dangereuse du nord de Paris, voire de France. Le 6 novembre, elle a justifié sa sinistre réputation en étant le théâtre d’une double agression de contrôleurs. Depuis, la ligne est sous haute surveillance.
Jeudi soir, six agents de la police ferroviaire sont présents dans le train. Habituellement en poste sur la ligne C du RER, ils ont fait le voyage jusqu’à Beauvais pour sécuriser les trains Beauvais-Paris. « On fera un aller-retour aujourd’hui, explique Frédéric, un des agents. Ce sont surtout les trains du week-end qui sont à risques. On nous a dit que, depuis notre arrivée, les jeunes avaient disparu des rames. Mais on ne fait que reporter le problème. Quand nous sommes là, tout va bien et, quand on part, les soucis reviennent. De toute façon, ça fait vingt ans que ça dure. »
« On ne nous accueille pas forcément avec le sourire, ajoute Frédéric. Certains usagers râlent quand on patrouille parce qu’ils sont obligés de ranger leurs jambes ou leur journal. »
