Des manifestations contre la vie chère se sont succédées mercredi matin, donnant lieu à des émeutes accompagnées d’attaques racistes. Trois blessés graves parmi les forces de l’ordre, dont un gendarme de 27 ans, lourdement touché aux reins, qui a bien failli y laisser la vie.
Routes barrées par les émeutiers, jets de pierres sur les forces de l’ordre… L’ancien président du conseil général Said Omar Oili évoque «une vraie atmosphère d’insurrection».
Selon le communiqué du Préfet Hubert Derache (lire ici), les rues des communes étaient «livrées à des bandes mobiles de délinquants [harcelant] les forces de l’ordre, la caserne de gendarmerie de Pamandzi, le centre de rétention administrative ou même la caserne des pompiers en érigeant des barrages sur l’ensemble des voies de circulation».
Toujours selon le Préfet :
«Des passants ont été extraits de leurs véhicules et violentés au seul motif qu’ils étaient d’origine européenne, et des maisons ont fait l’objet de jets de pierres pour le même motif. Plusieurs fonctionnaires de gendarmerie et de police ont été blessés, notamment des femmes».
Ces agressions ciblées en fonction de l’origine ethnique des victimes ne seraient pas rares à Mayotte selon le site Malango-actualité, qui rapporte les «comportements racistes» (insultes, rackets, agressions…) dont auraient déjà été victimes de nombreux habitants originaires de métropole.
Reste que le gouvernement se serait bien passé de ces émeutes, alors qu’a pris fin le dispositif des «Etats généraux de l’Outre-Mer», lancé à grand renfort de publicité il y a quelques mois (Lire ici les décisions du Conseil Interministériel du 6 novembre concernant Mayotte).
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Addendum : témoignage relatant l’agression d’un couple de métropolitains :
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Sources : 1 – 2 – 3 – 4 –5 . Noter la discrétion dont font preuve les grands médias quant aux attaques racistes contre les résidents d’origine européenne. Photo : visite de François Fillon à Mamoudzou le 12 juillet 2009, tirée de cette vidéo.
