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En juin dernier, une femme souhaitant travailler au centre hospitalier de Bassens (Savoie), se présente voilée lors de son entretien de recrutement. La directrice des ressources humaines lui a aussitôt indiqué que, dans le cadre de son activité professionnelle, il ne pouvait être question qu’elle porte ce voile. Le médecin lui a alors proposé de porter une charlotte.

«Nous l’avons acceptée, car le port de la charlotte est répandu dans le milieu médical », explique le directeur. Pas convaincue, la CGT souligne que, « contrairement à un hôpital traditionnel, le CHS de Bassens ne compte aucun bloc opératoire, et donc pas de chirurgien. Aucun autre médecin ne porte d’ailleurs de charlotte pour s’occuper de patients souffrant de troubles psychiatriques », insiste le syndicat.

Son secrétaire adjoint écrit au directeur : « Ce couvre-chef, pour le moins original et inattendu en service de soins, n’a pas manqué de choquer certains patients et personnels. Si, au premier degré, la charlotte ne peut être assimilée à un voile islamique, elle ne fait pas pour autant disparaître le caractère ostensiblement religieux ou communautariste, si elle est investie en tant que telle par la personne qui la porte. En conséquence, ce consensus alambiqué appliqué à ce médecin, avec l’aval de votre autorité, pourrait s’opposer, selon nous, au principe de neutralité du service hospitalier. »

La CGT, qui affirme ne pas vouloir tomber dans un débat populiste, à l’heure où la Suisse a interdit toute nouvelle construction de minarets, attend toujours que les autorités prennent position. Saisie, l’agence régionale de santé Rhône-Alpes n’a pas voulu le faire. Le responsable de la CGT  s’adresse donc une nouvelle fois à sa direction : « Que diriez-vous, Monsieur le directeur, si, demain, les membres du personnel venaient travailler avec un chapeau de paille, un béret basque, un béret savoyard ou le béret de Che Guevara ? »

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