A propos du débat sur l’identité nationale, l‘eurodéputé Daniel Cohn-Bendit a estimé, le 3 décembre, que “tout débat qui cherche à sanctifier une identité veut exclure”,
“Je trouve que ce débat ne sert à rien”, a déclaré D. Cohn-Bendit sur Europe 1. “Qu’on arrive à définir l’identité républicaine, à définir l’identité nationale, et alors, ça nous avance à quoi? Les problèmes qu’ont les gens, ils ne disparaissent pas parce qu’on a une définition abstraite”, a-t-il expliqué. “Moi, je dis que tout débat qui cherche à sanctifier une identité veut exclure”.
“Le fascisme, c’est l’exclusion”, a aussi déclaré le leader d’Europe Ecologie interrogé sur la polémique provoquée par le référendum suisse. “On peut exclure à un moment historique les juifs. Maintenant, c’est les musulmans”. Il y a, selon lui, “une tentation fascisante, une tentation de l’extrême, de repousser, de mettre dehors: c’est ça qui a été la définition première du national-socialisme”.
Dans le Nouvel Observateur de cette semaine, dont il est rédacteur en chef, Daniel Cohn-Bendit écrit : “Ce qui me frappe, c’est que, comme toujours, ce débat surgit en lien étroit avec celui de l’immigration… Que fait-on alors du nazisme ? Et que fait-on alors en France de Vichy et du colonialisme ? (…) Pour moi, tout débat qui veut bloquer une évolution est un débat conçu pour exclure. Alors que nous aurions bien besoin d’un débat pour inclure”. (Nouvel Observateur)
• Les extraits audio d’Europe 1 (03/12/09)
Selon Nicolas Dupont-Aignan, “Daniel Cohn-Bendit vient de livrer une définition insultante de l’appartenance à la communauté française, en assimilant toute forme d’identité nationale, fût-elle républicaine, au «fascisme». L’auteur de ces propos scandaleux ne se prive pourtant pas de solliciter les suffrages des électeurs français de temps à autres”, ajoute le député de l’Essonne. L’eurodéputé écologiste “exprime sans complexe sa détestation de la France” a ajouté Nicolas Dupont-Aignan (La Croix)