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L’Eglise Virtuelle de Fdesouche.com

Chaque dimanche,   afin que chacun puisse mieux connaître le déroulement de l’année liturgique en comprenant la signification du temps liturgique dans lequel on se trouve et en découvrant les plus importantes des fêtes de saint que l’on célèbre chaque jour, Fdesouche.com donne la parole à un homme d’Eglise.

Notre objectif à travers cette opération n’est pas de faire du prosélytisme mais de permettre aux lecteurs de connaître et de comprendre la religion dont la France est “la fille ainée”.
Merci d’être constructif dans vos commentaires.

Par le Père Augustin

Qu’est-ce que l’Avent ?

Nous sommes entrés depuis dimanche dernier dans le temps de l’Avent. Pendant quatre dimanche avant Noël, on se prépare à célébrer cette grande fête de la venue du Messie Jésus sur la terre.

Saint Bernard, le grand moine bourguignon qui prêcha la 2ème Croisade à Vézelay, considérait que le Christ (ou Messie) vient sur la terre de trois manières. Il vient comme l’enfant de la Crèche de Bethléem. Il vient dans les cœurs de ceux qui ont foi en lui. Il vient enfin, à la fin du monde, pour juger les vivants et les morts. Sur les tympans, au dessus des portes de nos cathédrales ce jugement par le Christ, avec les bons à sa droite et les méchants à sa gauche a souvent été représenté.

Le temps de l’Avent célèbre ces trois avènements du Messie : dans la chair du Christ, dans nos cœurs et dans la gloire du Jugement dernier.

Deuxième dimanche de l’Avent

L’Evangile du Deuxième dimanche de l’Avent (6 décembre) évoque l’impatience qu’éprouve le grand saint Jean-Baptiste, fils d’Elisabeth, elle-même cousine de la Vierge Marie, comme nous l’apprend l’évangéliste saint Luc. La mission de Jean Baptiste était de « préparer les chemins du Messie ». Il a prêché en attirant beaucoup de monde autour de lui (il existe encore aujourd’hui en Palestine quelques disciples de Jean Baptiste qui n’ont pas reconnu Jésus comme Messie). Il trouve que le Christ est trop discret, qu’il tarde à rendre la justice et à se manifester au monde. Au moment où se passe cette histoire, Jean Baptiste a été interpellé et mis au cachot, parce qu’il avait osé reproché au roitelet Hérode Antipas sa vie dissolue avec la femme de son frère Hérodiade. On comprend donc l’impatience de Jean-Baptiste, et cette parole qu’il charge deux des siens d’aller porter à Jésus : « Es-tu celui qui doit venir ou devons nous en attendre un autre ? ».

En réalité, Jean Baptiste attend surtout que Jésus manifeste sa puissance pour qu’il puisse, lui, sortir du cachot. Mais comme, plus tard, Jésus sera crucifié, Jean Baptiste que l’on appelle son précurseur, sera exécuté dans son cachot à la demande d’Hérodiade (qui utilise l’effet que fait sur le vieil Hérode une danse particulièrement belle de sa fille Salomé. – Pour le prix de cette danse, je donnerai n’importe quoi, fût-ce la moitié de mon royaume, déclare le vieil ivrogne à qui veut l’entendre. Hérodiade avait la rancune tenace. Elle dit à sa fille : « Profites-en ! Demande lui la tête de Jean Baptiste sur un plateau d’argent ». Aussitôt dit, aussitôt fait. Hérode n’osa pas revenir sur ses serments d’ivrogne).

Nous retrouverons Jean Baptiste dans les Evangiles des deux autres dimanches de l’Avent. Il est celui qui a annoncé la venue du Messie. Il est donc particulièrement lié au temps de l’Avent, qui précède Noël et la venue du Messie Jésus sur la terre.

La fête de l’Immaculée conception (8 décembre)

La semaine prochaine, nous avons aussi une grande fête, mardi : l’Immaculée conception de la Vierge Marie, fête qui se célèbre en particulier dans la bonne ville de Lyon comme la fête des lumières, aujourd’hui de plus en plus laïcisée.

Contrairement à ce que l’on dit souvent, cette fête n’a rien à voir avec la virginité de Marie. Elle signifie que Marie, que l’on nomme « pleine de grâce » dans la prière du Je vous salue Marie, n’a pas été marquée par le péché originel. Alors que pour tous les humains spontanément le mal est plus facile à faire que le bien et l’égoïsme ou l’égocentrisme plus évident que l’amour du prochain, pour Marie, qui doit devenir le réceptacle du Messie, le péché n’a pas de prise sur elle. Elle est pure par nature et pas seulement par éducation ou par un effort personnel. Cette pureté du cœur vient en elle d’une familiarité particulière qu’elle a avec Dieu. Elle médite l’Ecriture, comme le montrent les nombreuses citations de son Cantique, le Magnificat, et elle est particulièrement lucide sur les exigences de la parole de Dieu. Saint Augustin explique en ce sens qu’avant d’avoir conçu Jésus dans son corps, elle l’avait conçu dans son cœur.

Contempler la perfection de Marie « mère de Dieu », doit nous conduire à méditer sur notre propre imperfection. En voyant tout ce qui nous manque, nous aurons un désir plus grand de réussir notre vie, en vivant dans l’ordre voulu par Dieu, dans la beauté que Dieu donne à ceux qui l’aiment comme Il l’a donnée à Marie. Il nous faut faire de notre vie un destin qui survit à la mort, et pas seulement une suite de bonnes fortunes et d’occasions à saisir sur le moment.

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