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Lu sur le blogue d’Ivan Rioufol, journaliste au Figaro :

Allez, un blasphème : ce sommet de Copenhague manque de crédibilité. Bien sûr, il est important que les pays se parlent et s’acheminent vers une autolimitation afin de préserver la planète. Mais ces grands prêtres, ces dévots et ces prosélytes, mais ces credo, ces excommunications et ces bûchers montrent surtout ce qu’est devenu l’écologisme : un culte sectaire, despotique, intransigeant. À écouter les sermons, la modernité industrielle, forcément coupable, doit se soumettre au dogme de la décroissance sous peine de punition divine. Désolé, mais le ridicule entache cette hypermesse ouverte cette semaine.

Une pensée unique chasse l’autre, dans un mimétisme planétaire. Après l’unanime sacralisation de Barack H. Obama, messie à l’indécision problématique, voici les matraquages sur l’implication de l’homme dans le réchauffement du climat. Sur cette question controversée, “le débat est clos”, ont décrété les convertis, dont Nicolas Sarkozy. Cette semaine, cinquante-six journaux ont publié le même éditorial : “La question n’est plus de savoir si c’est l’activité humaine qui est responsable, mais de calculer le peu de temps qu’il nous reste pour limiter les dégâts.” Où est le pluralisme des analyses ?

Seule une religion peut oser se réclamer ainsi d’une vérité universelle, assénée par ses prophètes. Le paradoxe est de voir tant de laïcs s’engouffrer dans cette bigoterie pour qui le diable est la société libérale et le capitalisme. L’hérétique Claude Allègre n’est pas le seul à avoir été qualifié de “négationniste” par l’Inquisition qui ne supporte pas de voir mise en doute la faute originelle de la société de consommation. De nombreux autres scientifiques récalcitrants ont aussi été bannis. L’État se devrait de respecter, dans ce domaine aussi, une séparation avec ce nouveau clergé.

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