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Alors que l’exposition Veilhan se termine ce week-end à Versailles, celle de son successeur, Takashi Murakami, fait déjà polémique. Ses dessins mangas devraient en froisser plus d’un, même si le château se veut tout rassurant. « On n’exposera pas d’œuvres pornographiques dans un château ouvert aux moins de 18 ans », promet Laurent Brunner, le patron de Château de Versailles Spectacles.

Car, à travers ses peintures et sculptures, Murakami mélange l’art traditionnel japonais, le manga et le pop art avec une dose certaine de kitsch et de provocation, comme avec cette bimbo faisant sortir un tourbillon de lait de sa poitrine pantagruélique ou cet adolescent se caressant. De quoi faire bondir les tenants de la tradition Grand Siècle versaillaise.

Du reste, les détracteurs ont d’autres arguments à faire valoir. Murakami figure dans l’écurie du galeriste Emmanuel Perrotin, tout comme Xavier Veilhan, actuellement exposé au château. Auparavant, Koons avait fait lui aussi débat dans la mesure où Jean-Jacques Aillagon, le président du Domaine de Versailles, est un ancien salarié de l’homme d’affaires François Pinault, mécène principal de l’exposition et collectionneur de Koons et Murakami. Fin octobre, le Mouvement pour la France de Philippe de Villiers s’était insurgé dans un communiqué de presse : « Le château de Versailles ne doit pas servir à aider les copains. » Et Bernard Hasquenoph, le responsable de Louvrepourtous.fr, un site Internet qui défend les visiteurs des musées, enfonçait le clou dans une tribune, intitulée : « Un Koons de Versailles en vente chez Pinault », à propos des liens entre Aillagon, François Pinault et le choix des artistes exposés.

Source : Le Parisien

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