SOS Racisme veut demander aux préfets l’interdiction des débats
« Nous l’avons annoncé à SOS Racisme : si ces débats continuent, nous saisirons les préfets, pour demander que ces débats soient interdits, parce que manifestement ils sont constitutifs de troubles à l’ordre public.»
Le malaise grandit après les propos tenus par la secrétaire d’Etat à la famille Nadine Morano sur les jeunes musulmans. Les UMP Dominique de Villepin et François Baroin, l’Union des étudiants juifs de France ou bien encore le NPA exigent la fin du débat sur l’identité nationale.
Dans un communiqué, Arielle Schwab, présidente de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), appelle mercrerdi 16 décembre “Eric Besson et le Gouvernement à mettre un terme à ce débat tout simplement”. “A force d’être le théâtre de l’expression des préjugés racistes, le débat sur l’identité nationale risque de morceler la société française et de porter atteinte au vivre-ensemble”, indique-t-elle.
“Ce débat n’a pas de sens”, c’est “un faux débat qui n’aurait pas dû être ouvert dans les circonstances que traverse notre pays. Dans une période de crise on a autre chose à faire qu’à se diviser sur un sujet aussi important que celui-ci”, a déclaré l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin sur France 2. “Un mauvais débat ça ne se suspend pas ça s’arrête”, a-t-il dit.
“Le NPA condamne avec la plus grande fermeté les déclarations indignes de Nadine Morano”, a de son côté affirmé dans un communiqué l’organisation d’Olivier Besancenot, pour qui la ministre, “alliant paternalisme et ignorance, stigmatise toute une partie de la jeunesse”. “Le ‘débat’ cher à M. Besson, ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, réveille les vieux démons de la droite française, y compris au sein du gouvernement. Nul doute qu’avec de tels propos, le Front national se sente conforté dans son idéologie anti-immigrée et xénophobe”, ajoute le NPA.