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A 90 % sans papiers et non francophones, relevant du Samu social de Paris, 40 familles étrangères, venues de deux hôtels de Seine-Saint-Denis, se sont installées à la résidence hôtelière Mister Bed, à Torcy (Seine-et-Marne). Ces familles sont entièrement prises en charge depuis plusieurs années par les services sociaux.

Ils sont originaires d’Afrique noire, d’ex-Yougoslavie, de Serbie, du Kosovo, du Sri Lanka, de Mongolie ou encore de Tchétchénie. Ces nouveaux résidents d’un hôtel de Torcy posent un problème de taille à la municipalité ainsi qu’aux autorités locales.

Officiellement, l’initiative d’accueillir ces familles reviendrait à Mister Bed, une résidence hôtelière désireuse de remplir son parc sous-occupé de 89 appartements. Mais c’est une aubaine pour le Samu social 75, comme pour deux hôtels de Noisy-le-Grand et de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), pressés de voir partir les 180 familles, soit 500 personnes, qu’ils hébergeaient.

Les municipalités (PC) de Saint-Denis et (PS) de Noisy-le-Grand avaient déposé une plainte conjointe pour «détournement d’objet des résidences de tourisme ». Au mois d’octobre, le Samu social de Paris a donc lancé un avertissement : si ces familles hébergées, depuis parfois quatre ans, persistaient à refuser leur transfert en Seine-et-Marne, elles seraient privées de toute prise en charge. Elles sont quarante à avoir accepté.

A Torcy, la municipalité a dû gérer dans l’urgence cet afflux de population fragilisée. Cela a commencé par l’ouverture d’une classe de plus et la restructuration complète du groupe scolaire Jean-Zay, après négociation avec l’inspection académique pour la nomination d’un enseignant. (…)

Des problèmes persistent pour l’aide sociale et alimentaire, même si Laura Berge, directrice du pôle hébergement au Samu social 75, affirme « que les familles ne sont pas laissées à l’abandon : chacune bénéficie d’un référent qui les appelle tous les mois… » Ce que conteste le maire : « En réalité, les familles doivent se débrouiller toutes seules. C’est à elles de se déplacer pour rencontrer les travailleurs sociaux. Comme elles n’ont pas d’argent, nous devons mettre des tickets de bus à leur disposition. Il souligne que le centre communal d’action sociale (CCAS) et les Restos du cœur sont débordés. (…)
Source : Le Parisien

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