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L’Eglise Virtuelle de Fdesouche.com

Chaque dimanche, afin que chacun puisse mieux connaître le déroulement de l’année liturgique en comprenant la signification du temps liturgique dans lequel on se trouve et en découvrant les plus importantes des fêtes de saint que l’on célèbre chaque jour, Fdesouche.com donne la parole à un homme d’Eglise.

Notre objectif à travers cette opération n’est pas de faire du prosélytisme mais de permettre aux lecteurs de connaître et de comprendre la religion dont la France est “la fille ainée”.
Merci d’être constructif dans vos commentaires.

Par le Père Augustin

Qu’est-ce que l’Avent ? (reprise)

Nous sommes entrés depuis deux dimanches dans le temps de l’Avent. Pendant quatre dimanche avant Noël, on se prépare à célébrer cette grande fête de la venue du Messie Jésus sur la terre.

Saint Bernard, le grand moine bourguignon qui prêcha la 2ème Croisade à Vézelay, considérait que le Christ (ou Messie) vient sur la terre de trois manières. Il vient comme l’enfant de la Crèche de Bethléem. Il vient dans les cœurs de ceux qui ont foi en lui. Il vient enfin, à la fin du monde, pour juger les vivants et les morts. Sur les tympans, au dessus des portes de nos cathédrales ce jugement par le Christ, avec les bons à sa droite et les méchants à sa gauche a souvent été représenté.

Le temps de l’Avent célèbre ces trois avènements du Messie : dans la chair du Christ, dans nos cœurs et dans la gloire du Jugement dernier.

Le Quatrième dimanche de l’Avent (20 décembre)

Le Quatrième dimanche de l’Avent est toujours « habitée » par le personnage de Jean-Baptiste, cousin du Messie et son annonciateur. Nous entendons dans l’Evangile du jour : « Voix de celui qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur… ». Le langage courant a retenu l’expression : « prêcher dans le désert ». Quelle drôle d’idée, quand on y réfléchit, le désert, pour prêcher ! Pour le tricard de base que l’on stigmatise en lui faisant remarquer qu’il « prêche dans le désert », son attitude n’a pas de sens et il est bien vite obligé de se taire parce que… personne ne l’écoute. Chez Jean Baptiste, en revanche, c’est volontaire. C’est lui qui part au désert, et les gens viennent le retrouver au fond de sa solitude. Signe que la vérité que Dieu nous fait entendre n’a rien à voir avec l’opinion dominante, avec le murmure majoritaire, avec les facilités que l’on se donne à soi même. A méditer ! Comme dit saint Augustin : « Si tu l’as compris, ce n’est pas Dieu que tu as compris ». On pourrait ajouter : si tu as sur Dieu des idées toutes faites, ce n’est pas Dieu que tu as compris. Il te faut creuser, chercher davantage, accepter… le désert ! pour ne plus te contenter de penser comme les autres.

Le 21 décembre : fête de saint Thomas, apôtre


Saint Thomas est le patron de ceux qui doutent de Dieu. Il n’était pas avec les autres apôtres lorsque le Christ leur est apparu le soir de sa résurrection. On lui annonce l’incroyable nouvelle. Il répond : « Si je ne mets pas mes mains dans les plaies de sa crucifixion, je ne croirai pas ». La semaine suivante, le Christ apparaît à nouveau aux apôtres, cette fois tous réunis (à l’exception bien sûr du traître Judas). Et il dit « Approche Thomas, mets ta main dans mes plaies et ne sois plus incrédule, mais fidèle ». Thomas aussitôt tombe à ses pieds et dit simplement : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Quand au XVIème siècle, les Portugais mettent les pieds aux Indes, ils découvrent, au sud du pays, dans l’Etat actuel du Kerala, des chrétiens, qui leur disent avoir été évangélisés par saint Thomas, lequel ne manquait donc ni de courage ni de force pour aller jusque là, mais qui, manifestement, ne voulait pas s’engager sur du vent.

D ‘après les études récentes de Pierre Perrier et de Xavier Walter, en particulier autour d’un bas-relief chinois du 1er siècle, l’apôtre Thomas serait allé jusqu’en Chine (voir leur livre : Thomas fonde l’Eglise en Chine, éd. du Jubilé 2008). Ces recherches historiques constituent un formidable enjeu pour l’Eglise catholique (la souterraine ou l’officielle), très à la mode en Chine aujourd’hui.

Le 25 décembre : fête de Noël

En français, Noël vient de « dies natalis », qui signifie en latin jour de la naissance et anniversaire. Les langues latines européennes retiendront cette étymologie. En anglais, Christmas, c’est simplement la fête du Christ. L’allemand Weihnachte renvoie à d’anciennes « nuits saintes ».

Est-ce un reliquat du paganisme ? Il est sûr que la date du 25 décembre qui a été choisie correspond à la fois au solstices d’hiver, célébrés à Rome, avec les fête du Sol invictus, le soleil invaincu. Est-ce à cette date que l’Enfant Jésus est né à Bethléem ? Nous n’avons aucun indice sur la date exacte de cette naissance, sinon l’indication bien connue : « Des bergers veillaient durant la nuit sur leurs troupeaux ». Une seule certitude donc : la première scène de Noël n’a pas lieu en plein hiver.

Mais le choix de cette date par l’Eglise manifeste l’inscription profonde du christianisme dans l’histoire européenne et l’erreur que l’on commet lorsqu’on veut le traiter en intrus, alors qu’il est, depuis des siècles, partie intégrante de notre civilisation.

Nous ne savons pas quelle est l’origine de ce choix ; les savants débattent sur un papyrus égyptien, contenant une hymne liturgique du IVème ou du Vème siècle et qui, d’après le papyrologue allemand Hans Förster, dans des études toutes récentes, serait une hymne de Noël. Selon lui, la date du 25 décembre choisie par l’Eglise romaine remonterait environ à 360 après Jésus Christ.

Il faut noter que cette date du 25 décembre correspond dans le calendrier romain, très cohérent en cela, à la naissance de Jean Baptiste (la « saint Jean » est le 24 juin, solstices d’été), six mois avant celle de Jésus, comme l’indique l’évangéliste Luc. Il y a une cohérence dans les dates de ces vieilles fêtes qu’il ne faut pas trop se presser de bousculer.

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Signification de la fête de Noël

La fête de Noël est la fête du Christ par excellence, comme disent les Anglais, son anniversaire. La signification de Noël est donc la signification que revêt pour nous la venue sur la terre du Christ (ou Messie) Fils de Dieu.

Les Pères de l’Eglise résument tout le mystère chrétien en disant que « Dieu s’est fait homme pour que l’homme deviennent Dieu ». On peut dire qu’en saluant cet Enfant, né dans une mangeoire d’animaux (la « crèche » est une mangeoire), c’est notre propre destinée éternelle que nous reconnaissons. Notre vie est arrachée au néant et à la mort par cet Enfant Dieu, et elle est transformée en une destinée surnaturelle. Par lui, nous devenons nous aussi des Fils de Dieu, comme l’avait prédit le Psaume 8. Seule condition ? Le vouloir. L’Enfant Dieu ne nous sauve pas contre notre volonté…

Comment ce mettre au diapason spirituel de Noël ? En acceptant de tout cœur le cadeau de cette destinée nouvelle que nous fait cet Enfant.

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