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Extrait de 20 Minutes Marseille – 18/12/09

Marseille. A la tribune de l’Alcazar, tout le monde doute. Dans la salle, à moitié pleine, beaucoup de cheveux gris, quelques jeunes. Une majorité de blancs, une trentaine de Français d’origines maghrébines, quelques-uns d’origines africaines.

Ce débat sur l’identité nationale « intervient dans un climat vraiment malsain », tranche Fathi Bouaroua, délégué régional de la Fondation Abbé-Pierre. «A Marseille, nous avons accepté de participer, car l’identité est plurielle. »

Un monsieur s’étonne que « des Français d’origine étrangère utilisent leur propre langue dans la rue pour parler de choses quotidiennes ». A l’autre bout de la salle, un jeune au tee-shirt Réseau éducation sans frontières soupire en levant les yeux au ciel. « Durant l’Occupation, il y avait des gens qui parlaient très bien le Français et qui ont plus collaboré que ce que leur demandaient les Allemands ! », riposte un voisin.

« La République ne doit pas diviser la nation, estime un jeune d’origine sénégalaise. Pour moi, l’identité nationale, c’est la carte d’identité que j’ai dans ma poche. » Le ton monte soudainement quand Stéphane Ravier, élu municipal FN, rappelle « que le Sénégal et l’Algérie ont pris leur indépendance », mais la tension retombe tout aussi vite.

A la tribune, le sociologue Raphaël Liogier rebondit : « Il y a une contradiction entre la république, qui a vocation à être universelle, et l’identité nationale. » (source)

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