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Maurice Goldring, «le cœur à gauche et antiraciste», habite la Goutte-d’Or à Paris. Après la mort d’un enfant de 13 ans, Amar, criblé de balles à Lyon par des criminels lourdement armés, il s’étonne du silence de la population du quartier.

(…) Comme l’enfant n’a pas été tué par la police ou par un commerçant, les voitures n’ont pas brûlé. Les voitures brûlent quand une équipe de foot a été battue, ou a gagné, ou quand un motocycliste est heurté par une voiture de police. Quand un enfant est tué par d’autres enfants lourdement armés, les voitures ne brûlent pas.

Quand un enfant de 12 ans est tué par balles par les jeunes de son quartier, la manifestation du quartier est silencieuse. Les gens défilent, tous, les parents, les commerçants, les éducateurs, les jeunes et les moins jeunes, les femmes et les hommes. Ils manifestent silencieusement et resteront silencieux.

Quand un jeune est tué par la police, la manifestation n’est pas silencieuse. Les gens crient que la police est criminelle. Ils dénoncent les forces de l’ordre. Ils pointent du doigt les coupables. Ils désignent les assassins. Quand un jeune de 12 ans est tué par des jeunes de son quartier ou du quartier voisin, la manifestation reste silencieuse. Personne ne désigne les assassins. La manifestation est silencieuse et restera silencieuse.

Comment reconnaît-on une société en paix ? Dans une société en paix, quand un policier tue un jeune, on téléphone à la police pour désigner l’auteur du crime ou aider à son inculpation. Dans une société en paix, quand des jeunes en bandes armés tuent un enfant de 12 ans, ceux qui connaissent les assassins ne restent pas silencieux, mais téléphonent à la police pour désigner l’auteur du crime ou aider à son inculpation.

Dans les sociétés en guerre, il y a des crimes, des attentats, des mères qui pleurent et des manifestations silencieuses.

Sources : 1, 2

Xavier Raufer évoquant l’affaire de Lyon.

Cdans l’air – 15/12/09 – France 5

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