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Pierre Conesa, agrégé d’histoire et énarque, affirme que la France devrait occuper un siège à l’Organisation de la conférence Islamique (OCI). Cette demande est légitime d’après lui, en raison de la présence sur son sol de plus de «six millions de musulmans» qu’il estime majoritairement bien intégrés.

(…) Une enquête du Pew Research Center, institut d’opinion réputé des Etats-Unis, réalisée au printemps 2009 auprès de musulmans de quatre pays européens, montre que les musulmans de France n’ont pas de leçons d’intégration à recevoir de leurs voisins européens. Avec les Espagnols, ils sont ceux qui ressentent le moins d’hostilité à l’égard des pratiquants de l’islam (39 % estiment que les Européens sont hostiles aux musulmans, contre 52 % en Allemagne).

A choisir entre la nationalité ou la religion, 81 % des musulmans britanniques optent pour la seconde, alors que les musulmans français sont partagés : 42 % choisissent la nationalité et 46 % la religion. Seule une faible minorité approuve les attentats-suicides (16 % en France). Critiqué au moment des émeutes de l’automne 2005 dans les banlieues, le modèle français d’intégration est réhabilité par les faits, il est pourtant mis en accusation. C’est donc qu’il est peu, voire mal connu ! (…)

Avec plus de six millions de musulmans, la France peut se considérer comme le porte-parole d’une communauté plus significative qu’un tiers des Etats membres de cette organisation.

Il est peut-être temps pour les musulmans français de représenter eux-mêmes la République dans des enceintes où ils pourraient s’exprimer sans caricatures. L’OCI paraît la bonne tribune. Ce n’est pas une organisation strictement religieuse, ses buts étant politiques, économiques, sociaux et culturels.

D’autre part, cette enceinte permettrait de confronter les différentes façons de concevoir la tolérance. Les pays occidentaux seraient amenés à réexaminer le droit d’asile politique accordé à des djihadistes poursuivis pour crimes de sang dans leur pays et dont l’extradition est refusée parce qu’ils risquent la peine de mort, comme ce fut le cas pour Abou Qatada et Abou Hamza au Londonistan. De leur côté, les pays musulmans devraient par exemple expliquer pourquoi lors de la condamnation du livre de Salman Rushdie Les Versets sataniques ils ont considéré l’auteur comme “hérétique” (….)

Source : Le Monde (Merci à L’Hain Connu)

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