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Jean-François Champollion est universellement connu pour avoir déchiffré les hiéroglyphes. Il est considéré comme le père de l’égyptologie.

Né à Figeac (Lot), c’est un enfant très doué. Il apprend à lire seul dans un missel. A 10 ans son frère l’emmène poursuivre ses études à Grenoble, l’inscrivant dans les meilleures institutions et lui faisant suivre des cours particuliers.

En 1802 il rencontre Joseph Fourier, nouvellement nommé préfet de l’Isère, membre de l’expédition d’Egypte. Fasciné par l’antiquité il apprend seul les langues orientales : Hébreu, Arabe, Copte. A seize ans il devient le plus jeune membre de l’Académie Delphinale, après avoir rédigé les premiers éléments d’une Égypte sous les pharaons.

L’année suivante il part suivre, à Paris, des cours au Collège de France, à l’école des Langues Orientales, où il apprend le sanscrit et le persan. Il profite aussi de cette période pour perfectionner son arabe au sein de la colonie orientale de Paris. Exempté de la conscription grâce à son frère, il suit ce dernier à Grenoble où il prend la fonction de suppléant d’histoire à l’université. Après sa rencontre avec Napoléon et la défaite de ce dernier en 1815, les deux frères sont proscrits.

Champollion continue son travail de déchiffrement en utilisant entre autres documents la pierre de Rosette, un fragment de stèle d’origine égyptienne portant trois versions d’un même texte, dans deux langues (égyptien ancien et grec ancien) et trois systèmes d’écritures (hiéroglyphes, démotique et grec).

Le 22 septembre 1822 il expose un traité, relatif à l’alphabet des hiéroglyphes phonétiques, connu de nos jours sous le nom de « Lettre à Monsieur Dacier dans lequel il fait part de sa découverte d’un système de déchiffrement des hiéroglyphes. Il rédige en 1823-1824 un Pécis du système hiéroglyphique, où il semble entrevoir la complexité de l’écriture égyptienne, son évolution vers le hiératique et le démotique.

En 1828, son rêve se réalise, il part pour l’Egypte et en ramène de nombreux document et relevés. En 1826, il est nommé au Louvre comme conservateur de la division des monuments égyptiens et orientaux, nouvellement créée. Il est élu à l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, en 1831 on crée pour lui une chaire d’égyptologie au collège de France.

De santé fragile et écrasé de travail, il s’éteint à Paris le 4 mars 1832 à l’âge de 42 ans, laissant son oeuvre et une masse énorme de travaux inachevés. Son frère publie sa Grammaire en 1836. Il est enterré au Père-Lachaise à côté du physicien Joseph Fourier.

Sources : 1, 2, 3

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