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Dans les cinq prochaines années, la moitié des préfets de département vont partir à la retraite. C’est donc toute une génération qui va céder sa place à une nouvelle vague de hauts fonctionnaires, plus jeunes et issus d’horizons encore plus variés. Moins d’énarques et plus de «diversité».

Le renouvellement des cadres va se dérouler au rythme soutenu de dix à vingt nominations par an, contre trois en moyenne aujourd’hui. Avec un plus grand nombre de femmes et de cadres du secteur parapublic, voire privé.

La voie royale de l’ENA s’efface donc peu à peu devant les exigences de la «diversité». Dans le corps des sous-préfets, vivier traditionnel de la fonction, les énarques ne représentent plus guère que 30 % des effectifs.(…)

Le secrétariat général du ministère de l’Intérieur évoque, parmi les nouveaux profils, des magistrats, des directeurs de l’équipement, de la santé ou de l’agriculture, d’anciens militaires, policiers, enseignants, sapeurs-pompiers. Et même un guide de haute montagne. Le diplôme initial n’est plus la panacée. Le corps se veut le reflet de l’ascenseur social.

Cette fois, en tout cas, la révolution se fera discrète. L’hypercommunication autour de la nomination du préfet musulman Aïssa Dermouche en 2004 a laissé un souvenir mitigé. Tout au plus le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, se contente-t-il de dire aujourd’hui que «les hauts fonctionnaires doivent ressembler à la société française».

Source : Le Figaro

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