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Après cinq années de squat insalubre à Villeneuve-la-Garenne, la famille Kamarako, relogée depuis deux mois, ne cache pas son bonheur de passer la fin d’année dans un vrai chez-soi. 122 personnes, toutes ivoiriennes, étaient concernées par ce plan de relogement.

Hier, Fatoumata et Mohamed s’apprêtaient à passer leur premier réveillon de Noël dans des conditions normales, avec leurs trois enfants, dans un appartement chauffé et confortable. Le grand luxe après cinq années passées dans un squat, au 300, boulevard Charles-de-Gaulle à Villeneuve-la-Garenne. Un squat dont les occupants 35 familles ivoiriennes ont été évacués en août dernier par la préfecture pour être relogés dans des appartements après un séjour à l’hôtel.

Les deux petits, 14 mois et 4 ans, sont nés alors que leurs parents vivaient dans ce squat. L’aîné avait été confié à une parente à Paris pour lui permettre de suivre sa scolarité. « Maintenant, lui aussi vit avec nous. C’est le bonheur », renchérit Mohamed, le mari de Fatoumata. C’est grâce à la ténacité et à l’implication de cet homme que toutes les familles ivoiriennes du 300 ont pu s’en sortir.

Désigné «délégué principal» des squatteurs par ses compagnons d’infortune, c’est lui qui a discuté avec les autorités depuis 2004, notamment Alain-Bernard Boulanger, maire UMP de Villeneuve. «Il s’est engagé pour régulariser ceux qui étaient en situation irrégulière et nous reloger. Nous avons établi une liste de 35 familles. Moi, je me suis engagé à ce qu’il n’y ait pas de problème… mais j’ai été parfois tenté de baisser les bras.»

Sources : 1, 2

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