C’est un fait entendu : de tous les « grands pays », la France est celui qui, durant cette crise, a le mieux résisté. Au classement des bons élèves de l’Union à vingt-sept, notre pays, avec un recul maximal de son PIB de 3,5 %, occupe même une très bonne quatrième position, loin toutefois derrière la Pologne (dont le PIB n’a pas reculé), la Grèce (- 1,7 %) et la Suède (- 2,3 %). A l’arrivée, l’écart de croissance avec la zone euro devrait dépasser les 1,5 point en moyenne cette année, un sommet depuis plus de vingt ans.
Ce serait toutefois un contre-sens de penser que l’économie française va bien. En effet, comme la très grande majorité des économies occidentales, la France a connu en 2009 sa crise la plus grave depuis la Deuxième Guerre Mondiale. L’intensité de la récession a ainsi été presque trois fois supérieure à celle de la grave crise de 1992-93.
De manière surprenante en effet, malgré la hausse du chômage, malgré le ralentissement des salaires, malgré un indice de confiance à son plus bas niveau historique, les Français n’ont pas réduit leurs dépenses de consommation durant cette crise.