Addendum 14/01 : Bernard Tomasini, Préfet de la Vienne demande simplement que la loi du 24 juillet 2006 soit appliquée.
Pour écouter son interview du mardi 12 janvier 2009 sur Radio BFM, cliquez ICI. (Merci à Roberto)
Une entreprise ayant remercié 80 salariés l’an dernier s’est vue refuser par le préfet de la Vienne, Bernard Tomasini, de faire venir travailler des Tunisiens. Il justifie son initiative par la loi du 24 juillet 2006.
La société suédoise Autoliv, propriétaire du fabricant de volants de voitures Autoliv-Isodelta, a annoncé la semaine dernière dans la presse la venue de 22 de ses employés tunisiens, pour pallier un manque de main-d’œuvre sur le site de Chiré-en-Montreuil. Cette réorganisation intervient à peine un an après que 80 salariés de la société ont été remerciés.
«Autoliv a fait le choix de délocaliser en Tunisie. Très bien. Mais qu’ils l’assument et qu’ils ne fassent pas venir ici des travailleurs tunisiens» prévient le secrétaire général de la préfecture de la Vienne, Jean-Philippe Setbon.
La production des volants se partage en effet entre le site de Chiré-en-Montreuil (680 salariés), et de El Nadhour en Tunisie (700 salariés). Le gainage en cuir y a été délocalisé il y a une quinzaine d’années, car les deux heures nécessaires pour chaque opération la rendait difficilement rentable en France. Mais peu avant Noël, l’usine tunisienne part en flammes. Il semble donc logique à l’entreprise de faire exceptionnellement travailler à Chiré-en-Montreuil quelques uns de ces salariés inoccupés.
C’est compter sans la vigilance du préfet, qui reproche à Autoliv de n’avoir pas respecté la loi du 24 juillet 2006. Selon ce texte, toute entreprise qui souhaite faire travailler des étrangers sur le sol français se doit de remplir certains critères. Parmi eux, s’assurer auprès de Pôle emploi qu’il n’existe pas de demandeurs d’emploi correspondant au poste. Or, rappelle Bernard Tomasini, les bassins d’emploi de Poitiers et de Châtellerault ont gravement soufferts de la crise, en particulier dans le secteur de la sous-traitance automobile. «Je ferai respecter la loi à chaque fois qu’il le faudra», conclut le préfet. 80 intérimaires ont déjà été recrutés, pour assurer les commandes.
Source : Le Figaro (Merci à menflying)