Quelque 4.000 responsables officiels chinois ont fui la Chine depuis 30 ans, emportant 50 milliards de dollars au total de fonds publics, a affirmé un journal officiel.
La plupart de ces fugitifs trouvent refuge aux États-Unis et en Australie où des avocats locaux et des organisations criminelles les aident à blanchir l’argent détourné, acheter de l’immobilier et acquérir des papiers d’identité, a expliqué le quotidien Global Times, citant d’autres médias chinois. L’article ne détaille pas comment l’argent a quitté le pays mais souligne, en citant un expert, que la fuite de la plupart de ces responsables a été facilitée par des parents déjà établis à l’étranger.
Depuis plusieurs années, le gouvernement chinois a fait de la lutte contre la corruption une priorité, estimant que ce fléau pouvait menacer la survie même du Parti communiste au pouvoir.
Face à ce phénomène, un mécanisme de contrôle des responsables officiels, notamment de leurs déplacements à l’étranger, a été établi, impliquant 15 ministères, ont annoncé les autorités, selon la même source. Dans le cadre de ce mécanisme, les autorités ont enquêté l’an dernier sur 103 affaires, mettant en cause plus de 300 officiels.
Le quotidien en anglais évoque notamment le cas de Yang Xianghong, un cadre local du Parti communiste chinois de Wenzhou (est), qui n’est pas revenu d’un voyage en France en septembre 2008. L’épouse de Yang a été arrêtée quelques mois plus tard, soupçonnée d’avoir tenté de blanchir 20 millions de yuans (environ 2 millions d’euros).
Le Figaro